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                   RÉUNION DE LYON A Î-A FBANl-E.                         399

   La réunion de Lyon à la couronne vint changer cet
état de choses.
   Le roi de France institua dans cette ville un sénéchal
qui s'occupa, sans doute, tout d'abord de faire cesser les
maux de tout genre qui désolaient le pays, soit qu'ils
fussent le résultat de la mauvaise administration de l'ar-
chevêque et du Chapitre, soit qu'ils eussent été amenés
par la guerre de 1310.
   D'autre part, l'Église perdant le souverain pouvoir,
les citoyens n'eurent plus à lutter contre elle pour le
maintien de leurs libertés.
   On ne verra plus se reproduire ces guerres civiles,
telles que celles de 1269, de 1292, de 1300, etc., qui
mettaient tout à feu et à sang, arrêtaient les Saints
Offices dans les églises et causaient à la prospérité publi-
que de si terribles atteintes.
   Les différends qui s'élèveront seront désormais réglés
pacifiquement, au nom de la justice et du droit, soit en
parlement, soit devant des commissaires délégués par
le roi, soit, pour les cas de moindre importance, par le
bailli de Mâcon. Ce n'est pas à dire, en effet, qu'après
le 30 décembre 1315., les Lyonnais et l'Église ne connu-
rent plus que des jours heureux embellis par la con-
corde. Si les luttes passées ne se reproduisirent plus, il
y eut encore de graves différends entre les deux partis.
   Comment, d'ailleurs , en aurait-il été autrement ?
L'Église de Lyon avait conservé des droits de juridic-
tion (1) auxquels elle tenait d'autant plus qu'ils étaient le
seul souvenir de son antique souveraineté. A ce même


   (1) Le 4 avril 1320, nous le verrons bientôt, l'Église obtint de Philippe
le Long, sous certaines restrictions, la rétrocession de la juridiction qu'elle
exerçait jadis sur Lyon.