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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 19 « A R T . 23. — Le cabinet d'histoire naturelle et les livres rassemblés par le citoyen Gilibert seront transférés à la Bibliothèque publique. « Le citoyen Mollet, professeur de physique à l'Ecole centrale est invité à continuer ses soins au cabinet'de physique. Le citoyen Gambier en réparera les instruments. « ART. 25. — Les exemplaires doubles d'ouvrages de médecine seront envoyés à l'hôpital pour servir à l'ins- truction des officiers de santé et des élèves. « Art. 26. — Même disposition pour les ouvrages concernant l'art vétérinaire et envoi à l'Ecole vétérinaire. « Lyon, le 23 brumaire an IV de la République française. « Le Représentant du peuple, « Signé : POTJLXAIN-GTRANDPKEY ». Comme on le voit par cet arrêté dont je ne donne que les dispositions essentielles, le représentant Poullain- Grandprey réorganisa le Collège, appelé l'Ecole centrale, il créa un Jardin botanique, plaça au palais Saint-Pierre la Bourse, le Tribunal de commerce, l'Ecole de dessin, un musée de tableaux, un cours de commerce , d'arts et métiers, rétablit l'ancienne Bibliothèque, en y ajoutant celles des anciens monastères, et créa une Ecole vétéri- naire (1). C'était toute une organisation. Lyon sortait du (1) L'Ecole vétérinaire de Lyon est le premier établissement de ce genre qui ait existé en France. C'est à Claude Bourgelat, né à Lyon le 27 mars 1712, qu'est due lafondation de cette école. Destiné d'abord au barreau, il entra bientôt après comme officier dans un régiment de cavalerie et devint chef de l'Académie d'équitation à Lyon: cette école étendit au loin sa réputation, et les Anglais même reconnurent sa supériorité. Lié avec Bertin, l'intendant de Lyon, il obtint, par son intermédiaire, l'autorisation de fonder à Lyon, en 1761, une Ecole pour le traitement des maladies des animaux, et le gouvernement