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                                   MONTMÉLAS.                                   35H

   Voici, sur ce castel féodal une anecdote inédite que j'ai
recueillie de la bouche véridique d'un de nos plus âgés et
recommandables concitoyens, elle doit naturellement
tenir sa place dans nos chroniques lyonnaises. Vaine-
ment, en rechercherait-on des traces dans les nombreux
écrivains de l'Histoire du Lyonnais.
   Dans le courant du dernier siècle, 1760-1770, le sieur
d'Arod,(l) seigneur de Montmélas, capitaine au régiment
des gardes françaises, voulant rétablir sa fortune, con-
sentit à épouser une favorite de Louis XV, demoiselle
d'une grande beauté , mais d'humble extraction, avec
obligation de subir les conséquences de cette union (2).
   Les corps des officiers ne pensant pas qu'il était de sa


   (1) Vers la même époque, un sieur d'Arod, écuyer commensal de la
maison du roi, céda à Claude Marcoux", de St-Victor S. L., fabricant de
rubans à St-Etienne, tous ses titres et fiefs d'Avernay, de la Baralière,
d'Entremont, de l'Etrat et autres lieux du Forez, Voir la généalogie de la
famille Iledde Marcoux.
    (2) On pourrait être supris de celte facilité des liaisons royales.
Voici un autre fait qui en démontre l'usage paraissant tout naturel :
   Louis XI, alors dauphin, habitait le Dauphiné dont il était titulaire.
Après avoir été heureux sans difficulté, auprès de plusieurs grandes dames,
il désirait vivement entrer en relations avec une personne, moins facile,
Ml|c de S          issue des B       , descendants des anciens rois Lombards.
   Son intermédiaire fut le sieur G . . . qui reçut, dans celte circonstance,
le titre de comte en échange de ses bons et loyaux service, couronnés de
succès.
   C'est là l'origine de la noblesse de la famille du B        , dont un des
descendants se faisait distinguer à la Chambre des pairs sous le gouver-
nement de Juillet, par ses nombreuses harangues.
   On peut encore trouver à la bibliothèque de Grenoble, ta cause de la
transmission de la noblesse à la famille G               , dont le brevet commence
par ces mots : Quià nos, etc., et f i n i t . . . . . Le lecteur trouverait le reste
trop erotique pour être retracé ici.