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                     LA TOUR PITRAT

    Il y a aujourd'hui 46 ans, disait le Moniteur judiciaire
  du 27 août dernier, que la Tour Pitràt s'écroula vers cinq
 heures du soir (1).
    Ce qui en restait debout a été démoli, cette année, pour
 cause de ruine inévitable et les derniers décombres de ce
 monument populaire ont été enlevés ces jours-ci.
    Il n'a pu voir la cinquantaine ; désormais les chroniques
 seules en feront mention.
    En bien cherchant, nous avons retrouvé, chez un patient
 collecteur de chroniques lyonnaises, une copie de l'éléva-
 tion générale du monument, telle que Pitrat l'avait dessi-
née ou fait dessiner.
    Elle est naïvement, très-naïvement réduite au trait;
mais n'en a pas moins sa valeur, car elle indique la h a u -
teur totale du frêle édifice, laquelle devait être de 300 pieds,
et se terminer par une toiture conique, et non par une
terrasse à balustres, qu'on a vue après l'événement, et que
M. Paul Saint-Olive a reproduite dans un petit dessin,
d'ailleurs fort exact. Il fallait bien au moins cette hauteur
de 300 pieds pour que les Lyonnais pussent contempler la
mer, puisqu'il leur avait été promis qu'ils l'apercevraient
avec de fortes lunettes.
   De 100 pieds en 100 pieds, le mur de circonférence devait
former retrait afin de permettre l'établissement d'un balcon
circulaire, large de 75 centimètres.
   A sa base intérieure, l'édifice,construit en très-mauvais
matériaux, avait à peine 10 mètres de diamètre, et aujour-



  (t) C'était jour de distribution des prix au pensionnat Ghampavert,
rue Tourrette. Parents et élèves furent vivement impressionnés. Le futur
directeur de la Re«ue du Lyonnai» s'y trouvait.              A. V.