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                   V£ÊC%OLOGIE



   Le 24 novembre 1874, est mort dans une petite maison
de campagne de Villeurbanne, a l'âge de 62 ans, Pierre-
Rose Martin-Rey, ancien représentant de Saône-et-Loire
sous la République de 1848.11 était élève du Lycée de Lyon
et de l'école des Chartes.
   Une quarantaine de ses anciens amis ont suivi son cercueil
à l'église et au cimetière. C'est la meilleure preuve qu'il
méritait la réputation d'honnête homme que les divers orga-
nes de la presse, sans acception d'opinion, lui ont décernée.
Le convoi aurait été plus nombreux si lui-même, de son
vivant, avait suivi la foule.
   Sa carrière politique n'eut rien de bien accentué, même
aux époques où il collaborait à divers journaux de Lyon, et
rédigeait en chef le Progrès.
   Trop indépendant de caractère, trop exempt de préjugés,
de systèmes préconçus, il ne pouvait évidemment marquer
sa place dans l'histoire des partis qui ont occupé la scène
pendant le quart de siècle que nous venons de traverser.
D'ailleurs, une surdité précoce l'avait empêché de prendre
une part active aux luttes du barreau (il avait été avocat à
Belley) et de l'Assemblée nationale.
   Un jour, il y a de cela une douzaine d'années, nous l'ac-
compagnions au Corps législatif, et pûmes nous con-
vaincre que les gens de la maison qui voient passer et repas-
ser tant de visagss nouveaux, conservaient pour lui une
déférence qui témoignait de la considération qu'il s'était
acquise à l'époque où il entrait de plain-pied au Palais -
Bourbon.
   La Revue au Lyonnais n'a pas d'incursions a tenter sur le
terrain brûlant que nous venons d'indiquer dans le lointain