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76 NÉCROLOGIE. du passé, mais elle doit rendre un dernier hommage au savant. Martin-Rey possédait bien l'histoire des provinces qui nous environnent; il est même regrettable, très-regrettable qu'aucun éditeur n'ait songé à utiliser ses connaissances en paléographie, son érudition puisée aux bonnes sources, c'est-a-dire aux archives publiques et particulières. Les notes précieuses qu'il a recueillies, il n'a pu ou su trouver le moyen de les publier en temps utile. Son Dictionnaire des mots lyonnais est à lui seul une chose fort curieuse qui eût été recherchée après l'ouvrage suranné de Molard. Travaux sérieux, travaux futiles, chroniques historiques, chroniques de fantaisie, que Martin-Rey écrivit avec plus ou moins d'esprit et d'à -propos, sont épars dans un grand nombre de recueils et de journaux, peiits et grands. Quel- qu'un en profitera plus tard. Sic vos non vobis. Son Histoire des comtes de Mâcon est de ses ouvrages celui qui eut et mérita d'avoir le plus de notoriété. Elle fut couronnée par l'Académie de Mà con qui admit l'auteur parmi ses membres. Rentré dans la vie privée, en 1852, il parcourut, avec le capitaine Magnan, les provinces danubiennes et contribua à obtenir, grâce a ses rapports personnels avec le prince Giska, un traité de commerce favorable a l'écoulement des produits français et particulièrement de ceux de la fabrique lyonnaise. A la fin de l'empire, M. Chevreau qui connaissait person- nellement et estimait Martin-Rey, le plaça aux archives de Lyon avec un très-modeste appointement qui lui fut enlevé après le 4 septembre, parce qu'il était censé le devoir à l'Empire. En 1871, il devint directeur du Mont-de-Piété. La date de cette dernière nomination fut-elle complètement