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POÉSIE. Tous les tissus, orgueil des fées, Miroitent, reflets de satin, Comme les rayons du matin, Te faisant d'opulents trophées. Avec ta splendide beauté, Es-tu ravissante, ô Déesse. Dans ta parure enchanteresse, Tu plais à ton sol si vanté. D'éblouissantes perspectives, Des paysages gracieux S'épanouissent sous tes yeux, Non loin des plus charmantes rives ; Tu reçois les baisers de sœur De la Saône bleue en liesse, Qui te les donne avec ivresse, Pleins de parfums et de douceur ! Et devant d'aussi frais sourires, Quels rossignols ne chanteraient ? Quelles fauvettes n'aimeraient A faire résonner leurs lyres? Lyon, tu dois à Soulary Tous les plus délicats poèmes, De beaux sonnets sur tous les thèmes, Luth brillant, sonore, attendri ! Une pléiade de poètes, Et de peintres et de sculpteurs, Te couronna de tant de rieurs, En te donnant de belles fêtes. Berjon, Saint-Jean, Maissiat, Lays De leurs blonds trésors t'ont parée, Ainsi qu'une heureuse adorée, Sous de riants myosotis. Les roses pleuvent sur ta route, Roses mousseuses, roses-thé, Doux symboles de ta beauté, Langage que ton cœur écoute.