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POÉSIE. Lyon, du Rhône radieux, N'es-tu pas la royale amante ? Ne te trouve-t-il pas charmante? N'as-tu point ton rang sous les cieux ? Je suis heureuse de te dire Combien j'aime ton souvenir ! Pour t'admirer et te bénir, J'ai fait vibrer ma douce lyre; Aussi, mon nom est adopté Parmi tes noms, ô noble ville ! A l'alouette on donne asile Dans ta docte Société. Là , fleurit plus d'une science, Plus d'un intelligent labeur; Chacun apporte avec ardeur Le produit de sa patience, De son talent ingénieux, De ses remarques historiques ; Les travaux archéologiques Sont faits avec un soin pieux. Là , plus d'un raconte en touriste Ses lointaines excursions, Et dépeint ses impressions, Ainsi qu'un véritable artiste. Lettres, poésie et savoir Ont ici leur demeure sainte; Ils retrouvent dans cette enceinte, Le culte qu'ils doivent avoir. Lyon, ta gloire est magnifique, Dit le bleu Rhône, à tes genoux, De cet accent grave et si doux Qu'il module dans son cantique. Entends ton superbe amoureux ! Il est digne de toi, Sultane, Sur le front de laquelle plane L'auréole aux tons généreux ! Adèle SOÙCHIER.