page suivante »
VOYAGE DE .LYON A YENNJE. 377 « vues ! » — Et ies signes d'adieu, et les petits cris, et tes éclats de rire d'aller leur train. — Pauvre Adèle ! aurait-elle voulu venir! serait-elle contente DE NAVIGUER SUR L'EAU!... La pauvre Adèle agite une dernière l'ois son mouchoir, ce qui, en touies les langues, signifie : bon voyage!—je ne sais pas trop pourquoi, et, comme Louis-le-Grand, se plaint, sinon de sa grandeur, au moins de la cause quelconque qui l'attache au rivage. Attention ! Le patron est à son poste elles pilotes sont sur leur banc. Au souffle strident de la chaudière succède comme le bruit d'une sourde respiration. La machine sou- lève pesammeru ses lourds balanciers. L'eau clapolte sous les palettes, et la rive fuit. L'artiste lyonnais n'a pas h explorer de lointaines contrées pour trouver des modèles" de fabriques. Les masures de Per- rache, ies vieilles consiruciions ai lesplall.es qui bordent les lônes de la Guillotière, les maisonnettes éparpillées sur le versant de la Croix-Rousse lui fourniront de curieux sujets d'étude, sans compter les moulins de Saint-Clair. Sont-ils assez délabrés, branlants, croulants, crevassés, ôtayés, rapié- cés, depuis les roues moussue* jusqu'aux javelles gondolées de la toiture! On se demande commerst cela flotte, comment cela tourne, commenl cela produit un travail quelconque? Survient un véritable meunier, pour prouver qu'on y fait de véritable farine. Sa tôle s'enfonce, des sourcils à la nuque, sous un immense bonnet de coton, genre de coif- fure qui tend h disparaître comme Soutes les races de géants. Il nous regarde d'un air de parfaite béalilude. Pour un être enfermé dans ces antiques boîte--, aussi loin de la ville qu'un charbonnier du ïlaut-Ilugcy, on conçoit que le passage de l'Hirondelle sott un spectacle suffisant et, récréatif. Son mou- lin est aux deux tiers bâti ci» briques. Des murs à chaux et .à sable sur un ponùm, c'est rare! Au remous du bateau tout