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PONCIN 233
parition d'êtres humains dans les montagnes du Bugey,
Poncin a dû être habité, a dû être le séjour fixe ou temporaire
d'une ou plusieurs familles? II est des endroits privilégiés où
la nature, prodigue de ses dons, semble n'avoir rien épargné,
rien négligé des conditions essentielles et du bien-être de la
vie. Vouloir lui assigner une fondation officielle paraît une
étrange idée. A côté de la première famille nomade qui vint
se fixer en cet endroit, il dut s'en établir une seconde puis
une troisième. Ainsi s'explique naturellement l'origine de
notre ville composée, avant la période romaine, de quelques
habitations dont le nombre s'est augmenté à mesure que la
sécurité et la civilisation ont grandi.
Ce ne fut qu'à partir de 1292, à la suite des privilèges ac-
cordés par te sire de Tlioire, que Poncin s'accrut rapidement
jusqu'à devenir, à l'époque féodale, l'une des villes les plus im-
portantes du Bugey; mais dès qu'une famille eut fixé son
séjour à Poncin, ce village exista. Il faudrait être bien témé-
raire pour vouloir indiquer celte famille, fût-elle aussi illustre
que celle des Pontiens.
Le confluent de l'Ain et du Veyron a été certaine-
ment habité plusieurs siècles avant l'arrivée de la famille
Pontia dans les Gaules. Lorsque les Edues appelèrent les Ro-
mains à leur secours contre les Helvètes, Poncin, comme
Cerdon, était un établissement des Ambarres.
Poncin n'a pas été fondé par les Romains. Pontianum
ne fut pas son nom primitif; en était-il indépendant, en
dérivait-il ?
M. de Moyria considéra comme pouvant servir a l'explica-
tion du nom de Poncin, une inscription trouvée à Chânes ou
Charnoz en sortant du Lyonnais,
L. DOMITIUS PONTIANUS
LDDD
S P P.