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PONCIN. 229 où Bolomier el Bichat eurent leurs berceaux. Agréablement placé au milieu d'un frais paysage, Poncin, grâce au roulage qui couvrait la route de Lyon à Genève avait, il y a quelques années, une grande activité. Aujour- d'hui, le chemin de fer a détourné ce courant; les routiers francs-comtois ne traversent plus sa vallée; un omnibus et la légère diligence de Nantua suffisent au (ransport des voya- geurs qui veulent pénétrer dans le.^ montagnes, et c'est de loin en loin qu'on voit descendre un convoi de planches ve- nant des scieries du haut pays ou quelques longs sapins qui vont se former en radeau sur les bords de la rivière. Notre ville à laquelle on arrive en traversant un petit pont de pierre construit sur le Feyron (1), peut désenchanter l'ami du confortable et de la régularité, mais elle fait le bonheur de l'artiste qui vient y chercher des motifs. Ses rues étroites, tortueuses, ma! pavées ; ses maisons pour la plupart anciennes, leurs arcades supportées par de lourds piliers, ont un cachet moyen-âge parfaitement conserve'. Elle offre au point de vue archéologique plus d'une étude à faire. Ses an- ciennes ha'les, les plus vastes du Bugey, la four de Bouvent où se trouve un fort beau morceau d'architecture, la maison Bolomier, la maison de Conzié, la maison Bichat, l'antique église, attirent et méritent l'attention du visiteur. Bâti en demi-cercle, et adossé contre la dernière enceinte de la résidence princière des sires de Thoire, Poncin, à pré- sent chef-lieu d'un canton, et avant 89 celui d'une baronie, est arrive' jusqu'à nos jours avec une teinte féodale vigoureu- sement accusée. Bien n'est changé au vieux chemin de ronde qui aboutissait au château ; les terrasses du manoir sont en bon (1) M. Duclaux, membre de l'Institut, qui a dessiné tant de beaux sites du Bugey, a bien voulu nous confier un de ses précieux crayons d'après lequel nous avons esquissé la vue qui accompagne notre notice.