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DES SEGUSIAVI LIBERI. 399 le successeur immédiat d'Auguste, dit, en faisant le dénombre- ment des grandes provinces de l'Empire que les Gaules où Domitius avait fait voir le premier les enseignes romaines furent soumises par Jules César. Ce vaste pays, ajoute-t-il, nous paye aujourd'hui un subside en deniers ainsi que le paye presque tout le reste de la terre. « Mais dès que Caracalla eût donné le droit de bourgeoisie à tous les sujet de l'Empire, la différence qui existait entre les tri- buts que payaient les cités alliées et les cités sujettes de la Gaule, dût disparaître. Elles durent toutes se trouver assujetties aux mêmes impositions. [Histoire de la Monarchie française, tom. l.,page 100). » 111. Pour pouvoir soutenir que les Ségusiaves se trouvaient, comme les Bataves, dans une condition quelconque d'alliance ex- ceptionnelle avec les Romains, ii faudrait que l'on rapportât quel- que texte ou quelque monument d'où l'on pût tout au moins l'induire de quelque manière. Or, rien de semblable n'existe : Les textes et les monuments nous montrent simplement dans les Ségusiaves une civitas libéra (1) où se trouvait un forum avec une administration toute romaine, un forum ayant des corpo- rations ou corps de métiers dont les règlements devaient être approuvés par les empereurs, et même des duumvirs sacer- dotaux, charge romaine et fonction essentiellement nationale, à laquelle il était pourvu par les Décurions qui avaient entre les mains la direction suprême du sacerdoce provincial (2). (1) Pline dit : Segusiavi liberi in quorum agro Colonia tugdunum; el on lit sur deux bornes militaires existant à Feurs, élevées sous le règne de Maxi- min : SEGU. CIV, LIBERA. (2) Voici deux inscriptions qui montrent : la première qu'il existait des duumvirs sacerdotaux dans le Forum ségusiave , et la seconde, qu'il y existait aussi une corporation de charpentiers. SEX. IVL; LVCANO. ÃIVIR CIVITAT. SEGVSIAVOR APPARITORES. LIB TITT1VS SACERDOTALl CETTINVS COCILLVS CASVRINVS ARDA ATTICVS