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368 LE M A L A D E , LA D O U L E U R ET LA MORT. Un Malade, las de souffrir, Disait à la Douleur : — Éloigne-toi, cruelle ; La Mort sans toi serait trop belle; Éloigne?toi, je veux mourir. — — Soit, dit la Douleur ; je te laisse ; La Mort saura que tu l'attends, Et, sans tarder... tiens, je l'entends. < Puisses-tu mourir sans faiblesse ! — Le Malade, empressé d'accueillir la Déesse, Se mit péniblement sur son séant et vit La Mort qui s'approchait à pas comptés du lit. —GrandDieux! et je suis seuL.O Douleur! reviens vite.. Pourrais-je soutenir sans toi L'horreur d'une telle visite ? 0 Douleur, prends pitié de moi. — Elle entendit notre homme et lui fut secourable. La douleur rend la mort aimable. ALEXIS ROUSSET.