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286                      DE LA SAONE.

gime est chaque jour l'objet des plus pressantes réclamations. <  <
   La loi qui fut rendue sur ce rapport accorda un fonds annuel
de 4,000,000 de fr. pour la régularisation du lit et des rives de
la Saône. Puis la loi du 19 juillet 1837 ouvrit un crédit de
 12,800,000 de fr. pour les ouvrages à exécuter entre Port-sur-
Saône et Verdun, et pour l'amélioration des passages de Mâcon
et de Trévoux. Enfin intervint la loi du 8 juillet 1840 qui
accorda un nouveau crédit de 4,400,000 fr. applicable aux tra-
vaux à faire sur la partie de la Saône comprise entre Verdun et
 Lyon.
   Entre Port-sur-Saône et Lyon, la Saône se divise en haute,
petite et grande Saône.
   De Lyon à Châlon, point d'embouchure du canal du centre, la
Saône partage toute l'importance politique et commerciale du
Rhône, dont elle est le naturel prolongement ; la Saône est, en
effet, le véritable Rhône supérieur. .
   De Châlon à Saint-Jean-de-Losne, la Saône est encore le tronc
commun des canaux de Bourgogne et du Rhône au Rhin.
   Enfin, au-dessus de Saint-Jean-de-Losne, sa navigation pré-
sente aussi une grande importance : c'est cette partie, en effet,
qui verse, dans la Grande-Saône, dans les canaux de Bourgogne,
du Rhône au Rhin et du Centre, tout le mouvement du port de
Gray et des ports environnants.
   Avant les travaux d'amélioration qui ont été faits sur cette ri-
vière et avec sa navigation imparfaite, la Saône, véritable nœud
gordien des trois canaux qui viennent déboucher sur elle, était
plutôt un obstacle qu'un moyen de communication entre ces ca-
naux ; car les bateaux qui la traversaient étaient obligés de rom-
pre charge, faute de trouver un mouillage suffisant dans son lit.
   Dans la Situation des travaux publics, publiée chaque année
par le ministère, l'administration des ponts et chaussées a fait
connaître les divers travaux qui ont été successivement exécutés
sur la Saône, depuis 1835. Ces travaux présentent deux sys-
tèmes bien distincts, suivant le volume des eaux en étiage.
Ainsi, au dessus du confluent du Doubs, à Verdun, l'on a fait
usage des barrages accompagnés des dérivations partielles, de