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150 NOTICE SUR M. DUCLAUX; de la Société à les acquérir prouve et son goût et le mérite de Ces deux jolies toiles. • » La trêve entre M. Duclaux et la critique ne fut pas de longue durée ; la guerre qui lui avait fait rendre les armes, recommença plus vive que jamais. En 1840, M. Duclaux lassé, et, disons-4e, vaincu, se retira encore une fois d'un champ de bataille où il perdait son repos et où il exposait sa dignité. Jamais cependant il ne se montra plus habile, plus fin et plus spirituel ; mais on savait combien la critique l'impressionnait ; il n'en fallait pas davantage pour déchaîner contre lui la verve de cette classe d'hommes qui, comme les enfants; sont sans pitié. Dans un collège, les malicieux écoliers n'attaquent jamais ces bonnes et fortes natures dont la cervelle n'est peut-être pas trop pleine ; mais dont les poignets savent imposer le respect. Mais si, par aventure, la foule turbulente découvre quelques-unes de ces douces et naïves imaginations, ces natures faibles et délicates, élevées avec adoration par une mère et craintives au milieu du bruit, alors la joie n'a plus de bornes. Les enragés petits démons se déchaînent sur leur victime, s'en emparent, épuisent sur elle tous les trésors de leur méchanceté et ne se reposent que lorsque leur jouet se révolte, ce qui est rare, quitte le théâtre de son martyre, ce qui se voit ordinairement ou succombe au chagrin et au désespoir, ce qui arrive quelquefois. Homme fort au physique, impressionnable comme un artiste au moral, M. Duclaux, pendant quatre ans, fut entièrement perdu pour les arts. Il avait été humilié, et, malgré les plus vives solli- citations, il s'était retiré du combat. On n'eut pas, pour com- pensation, comme après sa retraite en 1831, de magnifiques eaux fortes pour remplacer les tableaux qu'il n'avait pas faits ; pendant quatre belles années, cette haute intelligence se reposa, et de ce long espace de temps, tout est tombé dans l'oubli. L'Exposition qui s'ouvrit à la fin de 1844 nous ramena encore Une fois M. Duclaux et, ce qui fut le sujet de l'intérêt général, c'est que, reparaissant après un long repos et à un âge où l'homme sent ses facultés artistiques s'émousser, M. Duclaux se montrait dessinateur aussi habile et peintre plus ferme que