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396 DES SEGUSIAVI LIBERI. « Le véritable avantage de l'immunité était que les peuples qui en jouissaient levaient eux-mêmes, dans leur territoire, les sommes auxquelles ils étaient taxés, au lieu que, chez les peuples tributaires , c'étaient les publicains ou les traitants romains qui les exigeaient comme une des branches des re- venus de l'Etat. Or, Tite-Live nous donne une idée de leur ad- ministration par ces mots remarquables : ubi publicanus est, ibi aut jus publicum vanutn aut libertatem sociis nullam esse. « Au dehors de l'Italie, les villes libres ou alliées étaient sou- mises aux mêmes conditions que les villes italiennes dont je viens de parler. » II. « Il serait inutile, dit Beaufort (République romaine, t. V, p. 392), de rechercher en quoi consistait le tribut que payaient les villes libres, si c'était une capitation, tant sur les personnes qu§ sur le gros bétail, comme le croit Cujas (Leq. unie. Cod. de Ca- pital, civ. cens, exim.), ou si c'était une taxe sur les terres, com- me le veut Jacques Godefroi [Ad leq. 2. Cod. Theod. de cens.), et dont personne n'était exempt, comme cela se voit par plusieurs lois de Constantin et des empereurs suivants. » III. Maintenant, si nous voulons nous reporter au fait même qui est relaté par Tite-Live et qui a motivé, au sujet des publicains, la réflexion de cet auteur que me recommande M. l'abbé Roux, nous voyons qu'il s'agit précisément d'exemptions, non pas de l'im- pôt ordinaire, mais bien de taxes sur les mines, et d'annuler le fermage des terres publiques : metalli quoque Macedonici, quod ingens vectigal erat, locutionesque prœdiorum rusticorum tolli placebat. Nam neque sine publicano exerceri posse ; ET UBI PU- BLICANUS ESSET, IBI AUT JUS PUBLICUM VANUM, AUT LIBER- TATEM SOCIIS NULLAM ESSÈ. IV. Ajoutons que l'exemple cité pour me prouver que les peuples liberi n'étaient soumis à aucun impôt, n'est pas heureusement choisi,puisqu'il s'agit des Macédoniens,et que,précisément,en leur accordant la liberté, le sénat les assujettit à payer, au peuple romain, la moitié des impôts que leurs rois avaient coutume de