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           OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.                 207

trier lut avec une patience infatigable tous les historiens qui
 ont écrit sur l'Eglise ou sur la ville de Lyon, les mémoires
et les recueils placés dans les archives municipales et à la cham-
bre des comptes, les factums, chroniques, lettres, journaux,
légendes des saints, bréviaires, rituels, obituaires, calendriers,
les blasons, les inscriptions, les baux de travaux publics, les
inventaires du mobilier des églises, les ordonnances de police,
les statuts de confréries, les règlements pour les ouvriers, les
comptes des établissements publics, les rôles des feux et impo-
sitions, les registres de la voierie, etc. 11 consulta les médailles,
les monnaies, les pierres tumulaires, les peintures, les tapisseries,
les verreries qui pouvaient lui fournir quelque indication utile,
et dut à sa persévérance, ainsi qu'à sa prodigieuse mémoire, de
très-précieux matériaux. Ainsi qu'il l'avait fait en écrivant
l'histoire civile de la ville de Lyon, il se rendit préalablement
compte de la valeur des ouvrages qui avaient précédé celui
qu'il se proposait d'écrire. Un louable sentiment de reconnais-
sance l'avait porté à écrire YHistoire civile et consulaire de la
ville de Lyon ; il s'était cru obligé de travailler à la gloire d'une
ville qui lui avait donné le jour et à laquelle il devait son
éducation et les premières études de sa jeunesse. « Un motif
« plus relevé, dit-il, me fit entreprendre l'Histoire ecclésiastique;
 « j'ai voulu rendre un pieux tribut à une église dans le sein
 > de laquelle j'ai, non seulement été régénéré, mais où j'ai
 <
 « reçu le don précieux de la foi et des instructions chrétiennes.
   L'ouvrage du P, Menestrier est divisé en trois livres ; il ra-
conte dans le premier quel fut le berceau de l'Eglise de Lyon, et
parle de la colonie des Grecs d'Asie. Avant M. l'abbé Jolibois,
il avait été frappé du grand nombre de noms grecs qui sont ins-
crits au premier âge de nos annales, et il en donne la liste. Après
avoir esquissé l'histoire de l'Eglise primitive de Lyon, si bien re-
présentée par saint Pothin et par saint Irénée, Menestrier retrace
les persécutions dont elle fut la victime, et s'arrête longuement
sur ce sujet. On lit dans cette première partie une digression
intéressante sur les' taurobolies ; Menestrier traite ce sujet à fond.
Le livre second commence aux successeurs incertains de l'évêque