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LA FABRIQUE DE LYON AU XVIIIe SIÈCLE. 117 Biographie générale, o'nt chacun consacré un article à Jean Revel, mais ils ne parlent pas de l'invention de \a,mise en carte; il est seulement question des points rentrés pour faire des couleurs. Quoique le litre du volume de l'abbé Bertholon indique la date de 1787 pour la publication, il est cependant à présumer qu'il fut composé vers 1780. En effet, l'avertissement de l'éditeur nous apprend que, dans cette année, l'abbé Raynal (1) institua un prix à décerner par l'Académie de Lyon sur le sujet suivant: Quels ont été les principes gui ont fait prospérer les manufac- tures de la ville de Lyon? Quelles sont les causes gui peuvent leur nuire? Quels sont les moyens d'en maintenir et d'en assu- rer la prospérité? L'abbé Bertholon remporta le prix. Beaucoup de faits a relatifs à la fabrique de Lyon, se sont produits dans la dernière moitié du xvin6 sièele, et j'aurai l'occasion de les signaler, en analysant la brochure dont j'ai donné le tilre au commencement du présent travail. Cette bro- chure débute ainsi : « Dans un moment où l'Assemblée de la « nation occupe tous les esprits, intéresse tous les coeurs et « donne un mouvement rapide à toutes les idées de réforme « qu'exigent, ajuste titre, toutes les différentes parties du gou- « vernement français', les marchands fabricants d'étoffes d'or, « d'argent et de soie de la ville de Lyon ont pensé qu'ils ne « devaient pas rester muets sur les intérêts de leur commerce « de manufacture. » C'est en partant de cette idée que l'auteur (1) Raynal, né le 11 mars 1711, à Gêniez, dans le Rouergue, débuta dans l'état ecclésiastique. Ensuite, entraîné per le voltérianisme, il donna sa démission de prêtre et proclama des idées anti-religieuses. A l'époque de la révolution, et en présence des exagérations démagogiques , une réaction se produisit en lui. Quoique attaqué par nos souverains révolu- tionnaires, il ne fut cependant pas conduit à l'échafaud, et mourut à * Paris le 6 mars 179G (Biogr. universelle). Le prix institué par lui, pour l'Aca- démie de Lyon, était de 600 livres. L'abbé Bertholon l'obtint en 1784, et son mémoire fut imprimé à Montpellier en 1787 (J.-B. Dumas, llist. de l'Académie de Lyon, 1840, I, p. 208).