Revue du Lyonnais » série 3 - n°16 ( 1873 ) » pp.096

96                   ETIENNE MARTELLANGE.

    « Premièrement après que jeus recognu la besongnc qui estoit
faicte jusqua présent et aiant trouve satisffaction de louvrier qui
lavoit faicte, je me suis enquis ouvertement de luy, des moiens
quil y auroit de poursuivre, tant pour le regard des matériaux
desquels je debvois prendre instruction des maistres du lieu,
quausi de la façon de donner le prifait ou lui en aiant présente
jusqua six façons touttes diverses, nous avons conclu quil serait
le mieux de donner a prifait le tout, a sçavoir de rendre la taille
faicte et posée, et pour la façon de la massonnerie, la donner a.
 tant la toise, et lui aiant donné du temps pour y penser et se ré-
soudre jay prins de luy le pris de tout en particulier, jay faict le
mesme avec trois ou quatre aultres maistres des plus suffisants
de la ville, desquels aiant la mise, jay choisi le plus bas pris pré-
 sents le R. P. Recteur et M. D'Avignon notaire. Traictant avec
 ledict mettre Anthoine que comme il avoit satisfais pour le passe
 il meritoit estre retenu pourveu quil fist la mesme condition que
 les aultres ; a quoy ma emeu premièrement sa suffisance quil a
 montre en ce qui est faict qui nest pas moindre voire est plus de
 conséquence , que ce qui reste, et quau cas qu'on le donnât a
 un aultre, sil advenoit faulte de la besongne il se déchargerait,
 sur ce qui a este faict par cy-devant, la besongne ne peut estre
 que mieux estant conduicte par un mesme et la besongne que
 jay veu de luy et ce qui je m'en suis acquis mesme des massons,
 et lessay que jen ay faict par ses discours me donnent asseu-
  rance de respondre pour sa suffisance, que mont encore témoi-
  gne les nostres, joinct quil est home de bien paisible et qui a
 moien pour respondre de la besongne, quil nest nécessiteux,
  voire aiant mesme commodité pour largent, quand il en est be-
  soing, touttes lesquelles quàlittes mont emeu a luy donner ma
  vois, et est tellement lie au prifait, que je jugerais debvoir
  faire, au cas quil fust nécessaire par occasion de mort ou autre-
  ment contracter avec un aultre. Quant aux aultres massons quoy
  quil y en hest heu qui heussent estre intelligents pour entre-
  prendre lœuvre, ils sont ou si pauvres, qnil fauldroit advancer
  avec danger ou comme on la ja expérimente quapres avoir reçu
  largent ils ont quitte la besongne, ou pour estres debauebes et