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354                 ETIENNE MARTELLANGE.

cintrés, interrompus et contre-profilés en retrait à l'a-
plomb des corniches des colonnes ; au-dessus, deux larges
fenêtres plein-cintre accolées sont coiffées d'une seule
corniche un peu convexe. L'Å“uvre se couronne par un
fronton écrasé, dont les extrémités s'appuient sur deux
étages de pilastres superposés aux angles du pignon. Des
sculptures lourdes et de mauvais goût brochent sur le
tout. Unefpetite porte latérale, ouverte dans la nef méri-
dionale, est ornée de deux pilastres corinthiens cannelés
et surmontés d'une frise et d'un fronton d'un style un peu
meilleur. »
   N'ayant pas été à même de voir cet édifice, il nous
devient impossible de contrôler le jugement de M. de la
Buzonnière, qui nous paraît empreint de quelque exagé-
ration ou plutôt de mépris pour le genre d'architecture
en honneur au commencement du xvne siècle.
   D'un autre côté, nous ne savons sur quelle preuve
M. de la Buzonnière s'est appuyé pour attribuer ce por-
tail à'Martellange. Quoi qu'il en soit, sa présence à Orléans,
en 1623, vient corroborer cette attribution, et en défini-
tive, il y a lieu d'ajouter cette construction à toutes celles
dont cet actif architecte s'est occupé.
   Le portail latéral de Saint-Maclou, dont il a été ques-
tion, existe encore. M. Clouet, architecte de la ville
d'Orléans, en fit recueillir les débris qui gisaient dans
une cour du collège, et les employa à former la porte
principale du cimetière Saint-Vincent qui est sur la belle
promenade du Mail.
                                        Léon CHARVET.


        [A continuer.)