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418                     ETIENNE MARTELLANGE.
   Nos registres consulaires témoignent combien la pre-
mière installation fut précaire ; on en jugera par le pas-
sage suivant d'une délibération du 4 août 1528 : « Sur
la requête de M. le régent en l'esoolle de la Trinité conte-
nant qu'il pleust en plusieurs lieux en la dicte grange et
ny a. assez couverts pour les enfants qui sont au soleil
requérant y estre pourveu, a esté ordonné que le lieu sera
visité par les dicts Paquelet et Saneton qui en feront leur
rapport           »
   Cet état de choses fut peu à peu amélioré malgré les
énormes charges de la ville à cette époque.
   Le voyer Humbert Gimbre, notamment et quelques
années plus tard, fut préposé à des travaux d'installation ;
ses comptes, pour cet objet furent arrêtés le 1 er février
1537 (114). Cela nous entrainerait trop loin que d'entrer
dans les détails d'ouvrages qui n'existent plus.
   Le premier principal fut, à ce qu'il paraît, Guillaume
Durand; après lui on trouve Jehan Canapé, jusques en
1530 (115), Heloy ou Loys du Vergier jusques en 1531,

   (114) Série GG non inventoriée et inventaire général de Chappe aux
archives de la ville ; volume 20, page 191.
   (115) Jehan Canapé se plaignit le 9 novembre 1529 de l'exiguïté du
local, du bruit des ateliers adjacents de l'artillerie du roi et du découra-
gement des bacheliers en voyant l'école désertée parles écoliers .en suite
de ces inconvénients ; quelques jours après, le Consulat prit à cette occa-
sion une délibération dont nous fournissons un passage digne du plus
grand intérêt et sur la proposition de Jehan Sala et Symphorien Champier :
« Aussy qu'il y a plusieurs pauvres gens qui n'ont de quoy envoyer de-
hors leurs onfans ne aucuns pour paicr tous les moys leur, escollaige pour
l'enlretenemcnt et peine des régens et bachellicrs, considérant que la
liberté et exemption de ne riens paier à tous le moins des habitans de
la ville sera cause que plusieurs continueront lestude et se fairont gens de
bien que sera plus le proufit des pauvres que du riche, à ceste cause, etc. »
Le Consulat prit en louage pour le collège les granges de Varey (13 no-