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•i98                      NOTICE HISTORIQUE
située , qui, tous les jours en extrait les pierres pour son usage
particulier. On se rappelle encore trois petites tours dont les
fondations furent arrachées il y a une vingtaine d'années. Ma-
demoiselle de Montpensier se trompe donc évidemment en disant
dans ses Mémoires que lors de son voyage à Trévoux, en 4658,
le château était entièrement détruit et qu'il n'en restait qu'une
vieille tour. C'est de la tour octogone qu'elle veut parler. Ses
proportions gigantesques donnaient aux autres un air de mes
quinerie qui les faisait oublier.
    Le château de Trévoux devint le chef-lieu de l'une des douze
ehâtellenies de la Dombes. Cette chàlellenie qui avait le titre de
Royale, comprenait les paroisses de Trévoux, Reyrieu, Toussieu,
Pouilleu, Parcieu, Massicu et partie de celle de Saint-Didier,
Vimy, aujourd'hui Ncuvillc-sur-Saône, en dépendait aussi avant
l'aliénation qui en fut faite aux abbés de l'Ile-Barbe. Les sei-
gneurs de Trévoux conservèrent jusqu'en 1428 le droit d'y per-
cevoir un denier par chaque ânée de vin que l'on transportait,
en leur faisant traverser la Saône, du Royaume en l'Empire, soit
dans les bateaux, soit sur des charrettes nommées berro.
   Pour marquer que la juridiction du château s'étendait jusqu'au
milieu de la Saône en face de Trévoux , on avait coutume d'y
faire chaque année une cérémonie tout à la fois religieuse et
militaire sur un roc appelé Roc de Saint-Symphoricn, auquel la
tradition rattache un pieux souvenir (I). Ce roc, fort connu des
mariniers et des baigneurs, a environ un mètre cinquante centi-
mètres de longueur sur vingt centimètres de largeur. Aujour
d'hui, lorsque la rivière est au zéro de son étiage, l'eau s'élève
à un mètre au-dessus. Autrefois il était assez élevé et assez
étendu pour que les pêcheurs y pussent déposer leurs filets. Le
27 octobre 1479, il fut donné pour cet usage à Jean Bourbon,
moyennant le servis annuel de 3 sols, et en 1487 , à Jacques
Nogues (2).
   (t) Hist. de la ville et du canton de Trévoux, par M. Jolibois, p. 49.
   (2) Quemdam rupem appeltalam rupem saneti Symphoriani sitam m fiuvio
xagonoi et subtus portion Trevolcii ad reponendum ingénia ad, piseandum
pinces (Archives de l'Empire, mem, dans le canton E2787).