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350                    ESTIENNE DU TRONCHET.
l'attention qu'elle mérite sous le double aspect de la calligraphie
et de la littérature. (4).
   Etienne du Tronchet épousa, on ne sait à quelle date , Mar-
guerite Perrin, sœur de Perrin de Chervé, chevalier de Tordre de
Malte, et de Jean Perrin, alors châtelain de la ville de Montbrison.
   Il eut de cette union un fils, qui mourut en bas-âge, et deux
filles ; l'une à qui il adresse sa 69e lettre « sur la considération
« et qualité des mariages, » et Marie qui reçut une lettre de son
père « sur les superstitions et abus des religions limitées, et sur
 « la conduite qu'elle devait tenir dans la profession de reli-
« gieuse (2). »
   Ce fut en 1530, comme nous l'avons dit plus haut, que du Tron-
chet entra au service de Jean d'Albon, gouverneur de Lyonnois.
Il dut à ce seigneur, sous Henri II, l'office du Greffe de Bresse.
    « J'ai reçu, lui écrit-il, les lettres de l'office du Greffe de
« Bresse, duquel il a plu au Roy, me pourvoir en vostre faveur,
« et pour reconnaissance des services que j'ai faits à sa Majesté,
« sous vostre autorité, avant son avènement à la couronne. »
   Plus tard il devint receveur du Domaine de Forez, et il exerça
environ pendant vingt ans cette fonction en même temps
que celle de secrétaire. 11 avait su conquérir l'affection de son
maitre et ne le quittait jamais dans ses voyages, c'est ainsi qu'il
le suivit à Thérouane, en 1537, pour le service du roi François 1 er .
   Son existence fut des plus nomades ; ses lettres sont datées
d'une infinité de lieux : de Castel Cambrésis, de Fontaine-Bleau,
de Bruxelles, d'Anvers, où il se trouva en 1569, après la mort
du Maréchal, auprès du duc d'Anjou , frère de Charles IX; de
Lyon, où il vint souvent à la suite de Jean d'Albon ; de Compiè-

   (1) La Pastorelle de Loys Papon fut jouée à la Diana, « salle du cloître
de l'église collégiale de Notre-Dame, » où se tenaient les réunions de la
noblesse forésienne ; elle subsiste encore, mais fort délabrée. J'en dirai
quelques mots dans la notice que je prépare sur les Papon. Cette pastorelle
fut représentée en réjouissance de l'éclatant succès remporté par le duc
de Guise à Aulneau, contre les protestants allemands.
  (2) Bibliothèque françoise de l'abbé Goujet. Marie fut religieuse dans le
couvent de Bonlieu.