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180 DISCOURS DE M. BONNET. Il n'est pas jusqu'à l'art de faire germer de la terre la subsis- tance de l'homme qui n'ait parmi nous mérité des récompenses. Seule, entre toutes les Sociétés d'agriculture, celle de Lyon a reçu une médaille d'honneur pour les progrès qu'elle a réalisés et pour l'impulsion qu'elle a donnée à des méthodes utiles, et voilà que des envois précieux, faits à Lyon par des missionnaires de la Chine et mis à profit par un de nos collègues, font entrevoir l'époque où l'aliment de notre principale industrie sera affranchi des incertitudes que crée l'intempérie des saisons. L'œuvre de la Propagation de la Foi a été signalée à la reconnaissance publique pour ce bienfait, secondaire à ses yeux, mais né de son désir de faire tourner au profit de l'Europe des voyages que n'eût fait entreprendre aucun motif humain. La médaille qui lui a été décernée devait-être rappelée ici, car, universelle par son but et par les pays sur lesquels elle rayonne, cette ceuvre est, comme celle de Saint-Vincent-de-Paul, lyonnaise par les hommes qui l'ont conçue et dont les travaux modestes et bénis de Dieu en ont préparé les immenses développements. Cependant, si l'indication du rôle général de notre cité à l'Exposition était indispensable, je ne peux oublier que je repré- sente l'Académie et que je dois surtout mettre en relief la part qu'ont eue ses membres dans le grand concours ouvert à toutes les nations. Et d'abord, c'est à l'un de nos collègues, M. Arlès-Dufour, que le gouvernement a fait appel pour coordonner les éléments nom- breux de cette vaste entreprise, dans laquelle le génie français a paru, il est vrai, succomber un instant, mais où il n'a pas tardé, avec cette merveilleuse flexibilité qui lui est propre, à porter un ordre, un goût et une grandeur qui sont pour lui de nouveaux titres de gloire. Tous les genres de travaux que peut embrasser une Académie des sciences, belles-lettres et arts ont parmi nous de dignes repré- sentants. Dans les sciences, nous avons à citer deux hommes auxquels il a été fait allusion plus haut: l'un, dont les procédés, connus en Angleterre sous le nom de procédés français, ont inspi. é au