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                 CONSIDÉRATIONS SUR LA BOMBES.                            19

de centralisation qui partout tendait à faire disparaître
tes discordes années.
   L'on a vu tour à tour ou simultanément avoir une por-
tion de souveraineté sur diverses possessions de la
Bombes, les sires de Villars, les sires de Baugé, les
sires de Beaujeu , les comtes de Mâcon, l'abbaye de
nie-Barbe, l'abbaye de Cluny (1), l'Archevêque et le
Chapitre de l'Église de Lyon, les comtes de Savoie, et
enfin les dauphins de Viennois, dont l'un d'eux, Humbert,
épousa, en 1318, la ville de Miribel, à la façon des doges
de Venise qui épousaient la mer, comme pour river
d'une manière indissoluble cette ville et son mandement
sous la puissance et la domination Deîphinaie. Quod
dictum castrum nunquam reddet, nec a Dalphinatu
separabit, et in signum majoris firmilatis, ipsum
sibi et dalphinatui DESPONSAVIT, per annulum        domini
episcopi (2).
   Chose étrange! En même temps que tous ces petits
souverains cherchaient à s'implanter dans la Bombes,
leurs vassaux, sans désavouer leur domination et leur


    (1) Le roi Raoul, dans une charte de 927 (Cartul. de Cluny, c , p. 50),
rappelant la charte de fondation de l'abbaye de Cluny , dans laquelle
Guillaume d'Aquitaine avait déclaré que les moines de celte abbaye ne pou-
vaient être soumis au joug d'aucune puissance temporelle, reconnait que
Cluny est affranchi de la domination, tant des rois que de tous autres
princes. « Cluny, disait Picrrc-lc-Vcncrablc, ne reconnaît ni prince, ni roi,
(xvi<= lettre, Iiv. 1er). »
  (2) Voir la Charte du G avril 1348, dans les Preuve» de l'histoire du
Dauphinê, par Valbonnais, t. u, p. 575 et 576.
  Génay, Vimy, Rochctailléc, de l'archiprétré de Dombes, dépendaient du
mandement de Miribel, Voir Recueil des titres e! privilèges du Franc-Lyon-
nais, p. 37.