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362                INSCRIPTIONS ANTIQUES,

et la suivante :
                             L D
                             DEC
                               N R
   On voit, au-dessus et au milieu de la pierre, un tenon qui
servoit probablement â fixer une statue.
   Les lettres de ces inscriptions'sont aussi belles et du même
temps que celles de la première. Ces inscriptions ne présen-
tent aucune difficulté; elles achèveront de déterminer l'opi-
nion des érudits sur les corporations ou collèges des Nautœ,
en faveur de Baudelot, contre celle de Moreau de Mau-
lour. En 1710, on déterra, sous le chœur de la cathédrale
de Paris, entre autres monuments, un autel consacré à Ju-
piter par les Nautœ Parisiaci. Maulour ne vouloit voir, dans
ces Nautœ, que les bateliers, les matelots, les pilotes des porls
de Paris et de toute l'étendue du territoire de Paris que la
Seine arrose. Mais Baudelot soutint avec raison qu'il ne fal-
loit pas reconnoître ici de simples ouvriers ou manœuvres.
Il prouva, par diverses inscriptions, que ces Nautœ étoienl
souvent de célèbres commerçants, des magistrats même qui
 avoient l'inspection du commerce, desfleuves,etc.
    Voici la traduction des trois inscriptions :
    « Caïus Julius Sabinianus, marinier du Rhône, consacre
 ce monument en l'honneur des mariniers du Rhône. »
    « Il a donné, le jour de la Dédicace de ce monument,
 trois deniers à lous les navigateurs. »
    « Ce lieu a élè accordé par un décret des mariniers du
 Rhône. »
    Ces mariniers formoient donc un collège, une corporation,
puisqu'ils avoient rendu un décret, DECRETO ORDINIS, lit-on
 aussi dans une inscription recueillie par Fabreiti (p. 342,
 n. 1). La corporation des Nautœ Rhodanici et Ararici, des
 mariniers du Rhône et de la Saône, est qualifiée de Splendi-