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350      ANCIENNES INSTITUTIONS RELIGIEUSES DE LYON.

frères une messe à laquelle ils assistaient, et donnaient chaque
année au titulaire, pour le prêt de la chapelle, une rétribu-
tion qui variait de 50 à 25 livres. Quant à la maison et au
ardin, ils étaient loués en 1699, pour la somme de 180 francs.
   Telle était la situation de la Reclusière de Saint-Sébastien,
quand l'abbé de Séverac offrit aux Religieuses de Sainte-Eli-
sabeth de l'unir à leur couvent. L'acte de démission, con-
senti par François d'Haussonville de Vaubecourt, abbé d'Ai-
nay, fut passé le 10 août 1699. Le cessionnaire se réservait,
sa vie durant, une rente de 300 livres, représentant le revenu
annuel de la chapelle et des fonds qui en dépendaient. Après
qu'on eut pris les mesures nécessaires, qu'on se fut concerté
avec les magistrats supérieurs, il intervint un arrêt du 18
mars 1701, par lequel la chapelle de Saint-Sébastien, avec
ses bâtiments et dépendances, était irrévocablement unie au
monastère de Sainte-Elisabeth (1).
   Nous perdons la trace de l'histoire de ce couvent, pendant
et après la Révolution. Il reste, près de la caserne des Coli-
nettes, un peu au dessus du Séminaire diocésain, une petite
chapelle qui dut appartenir au III e monastère de Sainte-Eli-
sabeth. Dans une lettre qu'il adressa à Bonaparte, le 6 mes-
sidor, an XIII, le cardinal Fesch demandait cette chapelle
et les bâtiments des Colinettes, pour supplément au Sé-
minaire métropolitain. Les Colinettes étaient déjà trans-
formées en garnison ; trente mille francs avaient été dé-
pensés en réparations de divers genres, et le général Du-
hesme ne trouvait pas d'emplacement aussi convenable que
celui-là, parmi ceux que désignait le cardinal Fesch. Les
choses en restèrent là.
   Le 1er mai 1815, les quelques Religieuses qui voulaient
rétablir un monastère de Sainte-Elisabeth, se réunirent dans

  (i) Annales, p g , 440.