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                            TROUVÉES A LYOS.                             363
dissimum dans une inscription gravée, en l'honneur de leur
patron, par l'ordre des trois provinces des Gaules (Gruter,
p. 425, n. 1). Le patron des Nautœ Druentici {Ibid., p. 476,
n. 4), des mariniers [de la Durance, un des affluents du
Rhône, auquel on avoit consacré un autre monument à Arles,
éloit Sexlumvir d'Auguste à Aix, curaleur des marins du
golfe de Lyon, etc. : choix qui annonce une corporation con-
sidérée.


               A M. le Rédacteur des Annales Encyclopédiques.

               MONSIEUR ,


   Mon cher et respectable ami, M. Millin, a eu la complaisance d'insérer
dans le Magasin Encyclopédique, février iSr6, l'extrait d'un Mémoire que
j'avais lu à la troisième classe de l'Institut, sur une épilaphe latine trouvée
à Lyon. Elle y avait été déterrée en I 8 I 5 dans les fondations de la Comman-
derie de Saint-George, au pied du coteau de Saînt-Just et de Saint Irénée.
Elle est terminée par ces mots : TV. QDI, LEGIS. TADE. IN. APOLIKIS. LAVARI.
QJJOD. JSGO. CVM, CONIVGE. FECI. VELI.EM. si. ADVC POSSEM. J'en tirai la con-
clusion, que l'on désignait ici, non des bains ordinaires, mais des eaux ther-
males situées dans l'enceinte d'un temple d'Apollon bâti sur cette colline ;
et je prouvai par plusieurs exemples, que les prêtres avaient, en plusieurs
endroits, élevé près des eaux thermales des temples à Apollon et à Esculape,
dieu de la médecine. J'invitai en conséquence un de mes compatriotes à cher-
cher et à , examiner tous les petits ruisseaux qui pourraient se trouver sur la
colline de Saint-Irénée.
   Mes conjectures viennent de se réaliser. On m'écrit de Lyon, qu'un teintu-
rier en noir, demeurant à Saint-George, au pied de la colline de Saint-Just,
au bord de la Saône, et qui a un puits dont les eaux, excellentes pour sa tein-
ture en noir, avaient toujours nui aux travaux des teinturiers en couleur, ses
devanciers dans la même maison, a fait analyser ces eaux par des chimistes.
Ils les ont reconnues pour des eaux thermales, probablement ferrugineuses,
puisqu'elles favorisent la teinture en noir. L'abaissement des eaux de la
Saône, dont la communication habituelle avec celles du puits a été interrom-
pue cet été, a procuré cette découverte. On a conseillé au propriétaire de faire
une tranchée de trois mètres de profondeur au dessous du niveau actuel, de la
remplir de béton, pour empêcher toute communication, et d'établir des bains
d'eaux thermales.
  Je vous salue de tout mon cœur.                             MONGEZ,
                                                        Membre de l'Institut,