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LES COLIN BTTES. 347 Le monastère de Sainte-Elisabeth était dominé fort désa- gréablement pour son entière liberté par la Reclusière de Saint-Sébastien. En l'année 1699, à la considération de la révérende Mère Marguerite de Saint-Ignace de La Chaize d'Aix, sœur du R. P. de La Chaize, confesseur de Louis XIV, l'abbé Jean de Severac, chanoine d'Ainay et titulaire de la chapelle de Saint-Sébastien, voulut en affecter l'union au couvent de Sainte-Elisabeth. La chapelle de Saint-Sébastien était une de ces anciennes réclusières dont il est parlé dans les histoires de Lyon. L'auteur anonyme des Annales du III" Monastère de Sainte-Elisabeth sur Saint-Clair (1), s'ex- prime ainsi au sujet de ces monuments disparus. « Ces réclusières étaient comme de petites prisons placées en divers endroits de la ville, dans lesquelles se renfermaient des personnes pour toute leur vie. On leur dressait, dans ces lieux, de petites chapelles, et on leur passait par une fenêtre la nourriture qui leur était nécessaire. On appelait ces re- traites des Ermitages de Cité, ou Réclusières. Il y en avait pour les hommes et pour les femmes. Celles des hommes étaient Saint-Sébastien, au haut de la côte qui conduit au faubourg de la Croix-Rousse; Saint-Clair, près du Rhône ; Saint-Alban, proche du Palais; Saint-Eloy, proche de la Doanne(sic); Saint-Epipoy, près dufortdePierre-Scize; Saint- Marcel, proche les Terreaux; Saint-Cosme, dans le quartier de Saint-Pierre ; Sainte-Barbe, à la Fromagerie, et Notre- Dame de la Sooniére, proche le Pont-de-Pierre. Celles qui étaient destinées pour les femmes se nommaient : Sainte- Magdelaine, au Gourguillon ; Sainte-Marguerite, près de Saint-Barthélémy; celle de Thunes, près les Carmes D é - chaussés, et Sainte-Hélène, en Belle-Cour où saint François de Sales est décédé. Plusieurs de ces Réclusières ont été dé- fi) Manuscrit in-4", appartenant aux Religieuses de la rue Saint-Pothin.