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318      ANCIENNES INSTITUTIONS RELIGIEUSES DE LYON.

molies et détruites ; quelques-unes restent encore et sub-
sistent. »
   L'auteur de ces Annales (1) parle ensuite de l'origine des
recluseries ; ce serait le sujet d'une curieuse monographie,
dont les éléments sont dispersés çà et là dans Grégoire de
Tours, dans les BoUandistes et dans les histoires locales. Pour
ce qui regarde Lyon, nos Annales de Sainte-Elisabeth,
écrites sans doute par une des Religieuses du couvent, ne
renferment rien qui ne se trouve dans les historiens de celte
ville.
   Ce fut au commencement du XVIe siècle que ces Reclu-
sières se détruisirent peu à peu, faute de fonds et de reve-
nus (2). Celles qui restaient furent converties en Bénéfices,
c'est-à-dire données à des prêtres qui desservaient les cha-
pelles, et en percevaient les revenus annuels. Nous voyons
que, en l'année 1566, Léonard Succat, prêtre et perpétuel de
l'église collégiale de Sainl-Nizier, était recteur de la chapelle
ou reclusière de Saint-Sébastien, et que celte reclusière avait
aux environs quantité de fonds de terre (3). Comme l'abbaye
d'Ainay était alors en possession de la seigneurie du châ-
teau de Cuire et de tout le replat et territoire de la Croix-
Rousse, il paraît que la reclusière de Sainl-Sébastien se trou-
vant située sur ce territoire, l'abbaye d'Ainay prit soin de celle
chapelle, quand le Reclus vint à manquer, et posséda les
biens qui en dépendaient. Ce fut pour celte raison que, dans
l'aliénation que l'abbaye d'Ainay fit de cette seigneurie en
faveur du baron de Langes, au commencement du XVIe siè-
cle, l'abbé se réserva la nomination à celte reclusière. Ainsi,


  (i) Pag. 4 3 2 .
  (2) Pag. 437 des Annales déjà citées.
  [3)Ibid. Pag. 438.