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346 ANCIENNES INSTITUTIONS RELIGIEUSES DE LYON.
gieuses ne tarderaient point à se disperser, et que la maison
ne pouvait tenir sur ce pied-là .
La révérende mère Matthieu, supérieure du premier monas-
tère, eut à «sur les intérêts du troisième, et proposa à quel-
ques-unes de ses Religieuses de passer à Saint-Clair. La mère
Marie de la Passion, que Ton a déjà signalée en parlant de
Sainte-Elisabeth de Bellecour, fut la première à faire acte de
bonne volonté et d'abnégation généreuse. Mais elle tomba
malade, et il lui fallut, pour n'être pas à charge au nouveau
Couvent, rentrer dans celui qu'elle avait quitté.
Quant à la révérende Mère Matthieu, qui était venue au
moment le plus utile, pour déjouer les menées que l'on diri-
geait contre les Colignettes (1), elle ne rentra qu'au bout de
huit jours dans celui de Bellecour, après avoir aidé de ses
conseils, de ses prières et de personnes amies le troisième
Couvent de Sainte-Elisabeth (2).
Les Joséphistes écrivirent un factum contre les Religieuses
de Sainte-Elisabeth; on en fit un pour les SÅ“urs. La divi-
sion fut grande parmi les Missionnaires ; Cretenet se crut
forcé de les abandonner, et se réfugia dans la maison de
Sainte-Elisabeth où il avait une sœur. Il alla chercher là et
le calme et la saine doctrine qu'il ne trouvait pas chez les Jo-
séphistes. Leur supérieur, le sieur Cochet, s'était emparé du
gouvernement temporel et spirituel de ces Dames, et avait
porté un grand préjudice à leur établissement. On le rem-
plaça par un directeur plus prudent, plus modéré, plus ferme
dans la foi, et on demanda au P. Cochet le compte de son
économat. Les Dames de Sainte-Elisabeth commencèrent une
instance contre lui pour l'amener à cette reddition de compte,
sur quoi il se fit des faclums de part et d'autre.
(r) Nous disons moins bien aujourd'hui les Colinelles.
(2) Vie de la Mère Marjdele'me du Sauveur, pag. rg6- 20O.