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320                MONOGRAPHIE HISTORIQUE

   Le Bugey était compris dans la Gaule celtique. Or, si son
nom remonte à une haute antiquité et qu'il soit d'origine
celtique, il nous est arrivé avec l'altération que subit le nom
d'une localité dans le cours des siècles, lorsque surtout des
races élrangères y ont élé superposées à la race primitive et
y ont apporté leurs idiomes. Ainsi, que le mot Bugey ail sa ra-
cine dans le dialecte celtique, c'est possible, mais ce n'est pas
établi. La langue des Celles est à peu près ignorée; les noms
qui ont leur étymologie dans ce dialecte qui manque de
monuments et dont quelques mots seulement nous ont été
conservés par les anciens auteurs, ces noms, presque tous,
sont interprétés par une érudition plus ingénieuse qu'exacte.
   Le Bugey comprend les arrondissements de Belley et de
Nantua. C'est une presqu'île formée par le Rhône et la ri-
vière d'Ain.
   Après avoir traversé le Léman, le Rhône précipitant son
cours dans des gorges étroites où il s'est creusé un lit pro-
fond, et ensuite dans de plus larges vallées, sépare, à l'est et au
sud, le Bugey de la Savoie et du Dauphinô. Ce fleuve rapide,
par un grand circuit, trace les deux côtés de la péninsule;
puis il reçoit les eaux limpides de l'Ain. Celle rivière, qui
partage en deux parties à peu près égales le département
auquel elle donne son nom, a son cours parallèle au Rhône
du nord au midi. Au nord, le Bugey a une limite majestueuse,
c'est le mont Jura qui domine le pays de Gex et les mon-
tagnes de Saint-Claude.
   Avec ce cadre remarquable son paysage est varié, pittores-
que, vigoureux. Ses montagnes les plus élevées dont les pen-
tes sont couronnées de sapins, ses profondes et plantureuses
vallées arrosées par des torrents, ses rochers jurassiques
qui se dressent parfois comme d'immenses citadelles, ses
chules d'eau, ses nombreuses cascades, ses gorges romanti-
ques, ombragées par des arbres d'une luxuriante végétation,