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298             DES DIVISIONS ADMINISTRATIVES

gées en paroisses (1), et ces paroisses, qui répondaient aux
villw, devinrent la base d'une nouvelle division du territoire.
    Pour rendre l'administration plus facile, on plaça un certain
nombre de paroisses soûs la direction immédiate du curé de
l'une d'elles, qui reçut le nom d'archiprôtre. Purement ecclé-
siastique, comme l'indique son nom, cette division, beaucoup
plus régulière que celle de Cager, quoique encore fort dispro-
portionnée, comme on peut le voir en jetant les yeux sur la
carte du diocèse publiée par ordre de l'archevêque Montazet,
fit abandonner le système des agri vers la fin du XII e siècle.
    De prime abord, il y eut dix-huit archiprôtrés dans le pagu.1
lugdunensis ou diocèse de Lyon, neuf de chaque côté de la
Saône. Plusieurs de ces archiprôtrés adoptèrent le même chef-
lieu que les agri qu'ils remplaçaient, et quelques-uns en con-
 servèrent même les noms, tels que celui du Jurez dont le chef-
lieu était à la Fouillouse, et qui s'étendit d'abord sur toute la
 vallée du Gier. Vager forensis paraît aussi avoir servi de
 base à l'archiprêtré dont le chef-lieu fut placé à Monlbrison.
    Ce mode de division du territoire resta intact jusqu'au
 commencement du XVIII e siècle, car je ne compte pas la ten-
 tative d'érection d'un évêché à Bourg au XVI e , tentative qui
 avait pour but de mettre d'accord la politique avec la religion,
 en donnant aux deux parties du diocèse de Lyon qui ressor-
 tissaîent à des souverains différents, le roi de France et l'em-
 pereur d'Allemagne ou plutôt le duc de Savoie, des pasteurs
 distincts. La tradition romaine prévalut, et l'évêché de Bourg
  fut aussitôt supprimé que créé.
   Mais, en 1742, on enleva anpagus lugdunensis une notable
 portion de son territoire pour former le diocèse de Sainl-


    (i) On donna d'abord ce nom aux diocèses; le mol de diocèse servait
 alors à désigner lout un pays comme la Gaule, l'Espagne et la (Jrande-
 liretagne qui, à une certaine époque, composaient une seule préfecture.