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532 CHRONIQUE LOCALE — Continuons à parler réjouissance et plaisir. Le concours régional de Bourg a eu un succès inespéré. Pendant une semaine la capitale du département de l'Ain a vu affluer les étrangers. Grâce à une idée heureuse, une exposition de beaux arts avait lieu en même temps que l'exposition d'objets utiles. La prime d'honneur, consistant en une coupe d'argent de la valeur de 3,500 francs, a été décernée à MM. Bodin de Monlribloud, pour le dessèchement et la transformation de grands étangs en terres arables donnant d'excellents produits ; une médaille d'or de grand module à M. Alfred de la Bâtie pour la création de belles prairies naturelles et une autre pour cette découverte si précieuse et qui fera vivre son nom, la solidification du verre. — Presque, en même temps, Saint-Etienne réunissait en congrès les membres de la Société de l'industrie minérale, dont les séances ainsi que les visites aux usines et aux mines de la Loire ont donné lieu à un échange important de découvertes, d'améliorations et d'idées. — Les fêtes de Lyon des 17, 18, 19, 20 et 21 juin ont eu leurs péripéties. Le premier jour, courses aux chevaux terminées par une pluie battante ; le second et le troisième, tir aux pigeons par les plus célèbres tireurs d'Angleterre et d'Italie, humidité ; le quatrième et le cinquième, courses aux chevaux, temps propice, le dernier jour surtout, et, chance heureuse ! pas d'accidents. Final : beaucoup de toilettes mises au vent, beaucoup de voitures hors des hangars et beaucoup d'argent remué. — On a commencé les travaux de la flèche de Saint-Paul sous la direction de M. Naud, notre habile entrepreneur archéologue, l'heureux constructeur de la flèche de Villefranche. Sous ce maître, nous sommes sûrs que l'ouvrage sera mené à bien. Les dessins sont dus au crayon de MM. Benoit, architectes. — On a inauguré, le 10 juin, à Flavigny (Côte-d'Or), une belle statue en pied du Père Lacordaire due au ciseau magistral de notre compatriote Bonnassieux. L'éminent sculpteur achève en outre en ce moment une statue de Mgr Darboy, pleine de grandeur, de noblesse et de sentiment. Son dernier geste, devant le martyre, est un geste de pardon. Ce superbe morceau sera inauguré à Notre-Dame de Paris, pour l'anniversaire de la mort de cette grande victime.