Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         RECTIFICATION.                         4M
revenir un jour cette crosse épiscopale. En la recevant, le 6 mai,
des mains de ses anciens élèves, Monseigneur Thibaudier a
déclaré qu'après sa mort, il voulait que cette crosse appartînt au
trésor de Notre Dame de Fourvière, auquel il en faisait don dès
maintenant, ne s'en réservant que l'usage pendant sa vie. Tout en
nous réjouissant de ce don généreux, espérons que de longues années
encore s'écouleront avant qu'il reçoive son exécution.
                                                   A. VACHEZ.




         MONSIEUR LE      DIRECTEUR,

   Dans l'intérêt de la vérité historique, je vous prie d'insérer
dans le prochain numéro de votre Revue ces quelques lignes
 rectificatives.
   M. Isidore Hedde a publié dans la Revue d'avril u n épisode
concernant la famille d'Arod, de Montmelas (Rhône) : il le
fait suivre d'une petite note, objet de cette rectification.
   J e n'ai rien à dire de l'épisode en lui-même, c'est affaire
entre M. Isidore Hedde et la famille Arod, ou plutôt la
famille qui la représente aujourd'hui.
   Mais quiconque est familiarisé avec l'histoire du D a u -
phiné, découvre sans peine que le sieur G... et la famille
du B . . . réprésentent la famille Gratet du Bouchage.
   Or, cette note fourmille d'erreurs.
   La plus grave est celle qui confond la famille Gratet du
Bouchage avec l'ancienne famille du Bouchage qui eut pour
auteur Imbert de Basterney, ce gentilhomme dauphinois
favori de Louis XI et auquel ce monarque donna la seigneurie
du Bouchage confisquée sur Gabriel de Roussillon. La cause
de cette donation se trouverait clairement expliquée dans
la pièce qui, d'après M. Isidore Hedde, serait déposée à la
bibliothèque de Grenoble.
   La famille de cet Imbert de Basterney s'éteignit en la
personne de Claude de Basterney, tué à la bataille de Saint-
Denis, à côté du connétable de Montmorency, son oncle ; et
la terre du Bouchage passa à la famille de Chastre par suite
du mariage d'une sœur de Claude avec u n de Chastre.
   Quant à la famille Gratet, elle ne porte le nom du Bouchage
que depuis l'année 1609, époque où u n François Gratet
acquit cette terre de Henri de Chastre.
   Les Gratet, d'une famille dauphinoise de juges, de c h â t e -
lains, de jurisconsultes, ne furent anoblis qu'en 1594, par
lettres patentes de Henri IV.
   On voit donc par ce rapide exposé que la famille Gratet ne
saurait avoir, rien de commun avec celle du... favori de
Louis XI. Entre Basterney du Bouchage et Gratet du