Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          CHRONIQUE LOCALE                           364
des lettres de Lyon, en 1839, auteur d'un grand nombre d'ouvrages,
est décédé le 27 mars, à Versailles.
    Il était né à Bourg, en 1803.
    — Un homme d'autant d'intelligence que de cœur, le docteur
Garin, ancien rédacteur en chef de la Gazelle médicale, vient de
publier un éloge du docteur François Barrier, ancien chirurgien en
chef de l'Hotel-Dieu de Lyon, décédé à Montfort-l'Amauiy, le 9 juil-
let 1870. Après la gloire d'avoir produit de grandes ou de belles cho-
ses, c'est un bonheur de trouver un panégyriste digne de dire ce que
vous avez fait. Le docteur Barrier a eu cette chance ; il la méritait
surtout parce que, dans les illusions de sa vie, il avait cru les hommes
bons comme lui. L'illustre défunt ne pouvait trouver une plume plus
délicate pour le louer d'une manière digne de lui.
    — Le magasin d'antiquités de M. Méra, rue Lafont, avait ex-
posé, ces jours-ci, un magnifique portrait de Berjon, peint par lui-
même et touché avec une verve, une puissance, une crânerie qu'on
n'aurait pas attendu d'un simple peintre de fleurs. Les journaux sont
unanimes à regretter que cette œuvre n'appartienne pas à la ville, et
le public fait comme les journaux. Berjon, en effet, par sa naissance,
sa vie et ses travaux, est un Lyonnais pur sang. Fils de Simon
Berjon, boucher à Vaise, et de Pierrette Lablatinière, il est né le
17 mai 1754, a été élève de Perrache, a professé dans notre école, a
eu sur elle la plus grande influence et est mort, dans la nuit du
24 au 25 octobre 1843, au sein de cette ville, qu'il n'avait, pour ainsi
dire, jamais quittée.
    — A la suite d'une communication faite à la Sorbonne, le 1 er avril,
par M. Isidore Hedde, M. Allmer a été nommé chevalier de la Légion
d'honneur. Cette distinction a été accueillie avec la plus vive sym-
 pathie par le monde scientifique.
    — Le 15, a eu lieu l'inauguration des orgues à l'église de Saint-Jean,
par des artistes de Paris et de Bruxelles, avec bénédiction du Saint-
Sacrement.
    — Le 29 courant, à deux heures, au Palais du Commerce, aura
 lieu la séance publique de la Société d'Education, et la distribution
des récompenses aux lauréats du concours.
    — Un homme que les générations précédentes étaient habituées à
regarder comme un sublime écrivain et un saint, est depuis quelque
temps déjà en butte aux plus audacieuses attaques. On met en doute
son génie et ses vertus, et on va jusqu'à lui disputer la paternité du
livre qui a fait sa consolation avant de faire sa gloire. Lyon, qui est
intéressé à tout ce qui touche l'humble et grand Gerson, apprendra
sans doute avec plaisir qu'un écrivain est descendu dans l'arène et a
relevé tous les défis. Avec la vivacité d'un esprit convaincu, il défend
la mémoire du grand chancelier et réclame pour lui la justice que
tout homme est en droit d'attendre de la postérité. Nous remercions
M. Darche d'avoir, dans son livre : La Clé de l'Imitation de Jésus-
Christ. Gerson et ses adversaires (Paris, Thorin, 1875), vengé le
saint persécuté et demandé pour lui ce que l'avenir, mieux éclairé
 et plus juste, lui accordera un jour.
    — Le 15 avril s'est ouverte, au Palais-des-Arts, une exposition
d'horticulture qui a fait, dit-on, florès. Àmen.                 A. V.

       Lyon. — Imprimerie V1NGTRINIER, directeur-gérant.