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                         FAMILLES CHEVALERESQUES                                329

 pour célébrer les fêtes de Noël, il se dirigea vers Constanti-
 nople et l'Asie mineure, où la grande armée chrétienne
 assiégeait Nicée. Les troupes de Raymond de Toulouse arri-
 vèrent devant cette ville, le jour même de la grande bataille
 de Nicée, à laquelle elles prirent une part glorieuse (16 mai
 1097). Cette armée se distingua aussi brillamment à ce siège,
 où périt Guillaume, comte de Forez.
   La Palestine conquise , l'enthousiasme religieux ne se
 ralentit point et de nouveaux guerriers vinrent successivement
 remplacer ceux qui avaient péri ou étaient retournés en Eu-
 rope. Ainsi, à peine Baudoin avait-il succédé, sur le trône
 de Jérusalem, à son frère Godefroy de Bouillon, que l'on vit
se diriger vers la Terre-Sainte une nouvelle armée que com-
 mandait Guillaume, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine et
 qui comptait dans ses rangs le duc de Bourgogne et les
comtes de Savoie et de Nevers (1101). Quatre années plus
tard (1106), Bohémond, prince d'Antioche, vint en Europe,
ranimer le zèle des chrétiens et réussit à entraîner à sa suite
une puissante armée. Enfin, pendant le demi-siècle qui s'é-
coula jusqu'à la seconde croisade commandée par Louis VII
(1147), chaque année vit le départ de quelques chevaliers qui
allaient apporter le secours de leur bras à la cause chré-
tienne. Nos cartulaires et les divers documents de notre his-
toire locale nous ont conservé le souvenir de ces départs, qui
prenaient le nom de passages et avaient lieu à des époques
périodiques, quand la traversée offrait moins de danger (1).


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   GUILLAUME,           COMTE DE LYONNAIS ET DE FOREZ                 (1096).
      De gueules, au chêne d'or rayé et feuille de sinople.
  Avant son départ pour la première croisade, dont il fut

  (I) Beugnot. Assises de Jérusalem, 1.552.— Le Laboureur. Mazuret de l'Isle-Barle,
p. 443. — La Tour-Varan, chronique des ch&ieaux e( des abbayes. I. VU.