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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON (SUITE.) * J'ai déjà raconté, plus haut, et sommairement,l'histoire de notre antique collège et décrit brièvement ses bâti- ments ainsi que les locaux réservés à la Bibliothèque. Le lecteur sait donc déjà que le Lycée forme, à la fois, un pensionnat dans lequel sont entassés un grand nombre d'enfants manquant d'air et de lumière et emprisonnés dans des cours humides et malsaines, et un externat consi- dérable. L'Université justement émue a déjà amélioré cette situation fâcheuse, en créant, pour les élèves les plus jeunes, un collég'e sur le riant coteau de Saint-Rambert, et elle recherche en ce moment un autre local (1) aussi conve- (*) Voir la précédente livraison. (1) Ce local serait facile à trouver. La maison des Frères de la doc- trine chrétienne située à Caluire, sur un coteau ravissant, au milieu des plus beaux ombrages, dans un parc de treize hectares, serait cédée volontiers à l'Etat par ses propriétaires actuels. Ceux-ci ne doivent pas être, du reste, désireux de rester, plus longtemps, dans une commune qu'ils ont comblée de bienfaits et laquelle, en retour, a pillé leur maison, séquestré ses maîtres et commis sur leurs personnes les plus odieux attentats. Un récent procès a dévoilé tous ces actes iniques accomplis avec une apparence de légalité, avec le concours d'un préfet qui a laissé, sans s'y opposer, piller toutes nos maisons religieuses, et dont l'ami et l'avocal a dû qualifier de truands les pillards de la maison des Frères. L'Université s'est peu préoccupée, autrefois, de l'état sanitaire des 48