Revue du Lyonnais » série 3 - n°19 ( 1874 ) » pp.272

272                      CHRONIQUE LOCALE.
   Lorsque M- Vaïsse reçut la mission do rebâtir Lyon, il eut besoin
d'un homme d'action et il appela auprès de lui M. Bonnet, son compa-
triote et son ami, pour lui confier les immenses travaux qu'il allait
entreprendre.
   M. Bonnet était un bibliophile. Il occupait ses loisirs, à chercher
les livres rares et précieux. Les bouquinistes ont regretté son départ.
   — Donnons aussi un souvenir à la famille du savant Cochard, dont
les historiens, les archéologues et les chroniqueurs lyonnais ont mis
si souvent à profit les laborieuses recherches.
   Son fils. Ferdinand, qui avait été employé dans une maison de
commerce de Lyon, est mort ,1e 13 février 1875, à Paris, à l'âge de
69 ans.
   Il a voulu reposer dans son pays natal, à côté de son père, et ses
obsèques ont eu lieu le 15 février, à Sainte-Colombe, au milieu d'un
grand concours d'habitants et d'amis.
  — Nous lisons dans l'Abeille du Bugey :
    « A propos du buste de l'abbé Déguerry, par Oliva, une discussion
s'est élevée dans la presse lyonnaise, sur le lieu de naissance de l'an-
cien curé de la Madeleine,
   « Le Journal de l'Ain a cru devoir apporter son mot au débat, on
avançant que l'abbé Déguerry était originaire de Lantenay.
   « L'abbé Déguerry est né à Lyon, rue de la Reine, 44.Son père était
 originaire du hameau de Talipiat, commune de Vicu-d'Izenave, canton
de Brénod, arrondissement de Nantua (Ain).
   « L'abbé Déguerry, dans son enfance, venait pendant la belle sai-
son, dans la Combe-du-Val, au sein de sa famille , et allait aux
champs garder les moutons, en compagnie de M- Hugonnet, ancien
maire de Vieu-d'Izenave, qui en conserve bon souvenir ainsi que tous
les vieux de la Combe. »
   La rue de la Reine, le quartier qu'elle traverse, n'existaient pas à
l'époque où est né le curé de la Madeleine, répond le Moniteur Judi-
ciaire. Comment a-t-il pu y naître ? Tel est le problème posé aux
érudits.
   Puis il restera à fixer l'orthographe du nom que l'on écrit Du, Dé,
Déguerry. Ces menus détails importent pourtant à l'histoire, c'est une
question d'état civil.
   — Tout le monde connaît de nom, peu do personnes ont vu la plus
pittoresque ville de France. Ce n'est ni le Pny, ni Glcrmont-Fcrrand,