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FRAGMENTS SUR LYON SAINT-BONAVENTURE — Les Cordeliers s'établi- rent, en 1220, à Lyon, dans l'hôtel que leur céda Jacques de Grolée, sénéchal. 11 s'étendait sur l'emplacement compris aujourd'hui entre le Rhône, la rue Stella (elle n'existe plus), la rue Grenette et la rue Port-Charlet. L'illustre famille de Grolée était originaire du Bugey, où est situé le château de ce nom. On peut voir son his- toire complète dans Guichenon. Au XVIIe siècle, Joachim du Cros, seigneur dudit lieu en Dauphiné, qui intervint dans un différend entre les Cordeliers et le Chapitre, joignait le nom de Grolée au sien, parcequ'il avait épousé Marie-Claire de Grolée, fille de Pierre-Pompée de Grolée, le dernier de la bran- che aînée de cette maison. L'église actuelle fut commencée avec les libéra- lités de Jacques de Grolée et d'Edouard de Savoye, en 1325, consacrée, en 1328, par Pierre de Savoye, arche- vêque de Lyon. Le cardinal Charles de Bourbon la mit, en 1484, sous le vocable de Saint-Bonaventure. M. Benoît, architecte de cette église, a fait repeindra les écussons dont elle était ornée, mais dans ce travail fait à un point de vue décoratif, sans nul souci de la valeur historique des armoiries, il s'est glissé plus d'une er- reur ; il y a quelques écussons vrais ; il y en a aussi de pu- rement imaginaires. Monseigneur Pavy, auteur d'une notice sur le couvent et l'église n'a pas été plus heureux et a contribué à désorienter les curieux à cet égard. Dans la grande nef, il n'y a de vrai que les armes de Grolée : gironné d'or et de sable, et celles de Savoye : de gueules à la croix d'argent. 41