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                    CHRONIQUE LOCALE
    La Revue du Lyonnais présente à ses amis ses meilleurs souhaits
 de bonne année.
    Voici la quarantième fois qu'elle vient à eux, le cœur plein de
 reconnaissance, les remercier de leur sympathie, de leurs encourage-
 ments et de leur fidélité ; voici la quarantième fois qu'elle les assure
 de son dévouaient et de son zèle, et qu'elle leur promet de poursui-
 vre la recherche, à côté d'eux, de tout ce qui peut intéresser l'histoire
 de leur chère cité.
    Leur union durera longtemps encore, elle est désormais à l'abri des
 revers ou des caprices de la fortune. .
    — Si la Revue commence sa quarante-et-unième année avec cou-
 rage et espoir, il n'en est pas moins triste pour elle d'avoir Ă  signaler,
 pour premier événement^ un désastre qui a ébranlé bien des positions.
    Elle se demande même si, avec notre mémoire courte et notre esprit
 léger, elle doit revenir sur de pénibles souvenirs?
    — Est-il encore temps, en effet, de parler de l'effroi qu'on a eu,
 au commencement du mois, en voyant les glaces amoncelées à Vaise ?
 Y pense-t-on encore, aujourd'hui que le danger est passé?
    Lyon s'était endormi tranquille entre ses deux rivières ; il ne
 songeait aux inondations absolument que comme les habitants de
 l'Auvergne à leurs volcans éteints. Le réveil a été amer et douloureux ;
les glaces amoncelées en amont des barrages, les bateaux, les plates
et les radeaux détachés, brisés et entraînés en parcelles, le pont de
Serin obstrué et menaçant de céder sous la pression des glaces et des
trains de bois ont jeté l'épouvante dans la population. De trop nom-
breuses ruines ont eu lieu, de grandes pertes matérielles sont à
déplorer, mais à cela se bornent les malheurs et aucune existence n'a
péri pendant cette longue semaine trop vite oubliée.
    — Continuons les choses tristes.
    M. Hippolyte Tavernier, ingénieur en chef du département du
Rhône, décoré en 1856, à la suite de l'énergique dévoûment qu'il avait
montré au moment des inondations, est décédé, il y a peu de jours,
après une maladie de court» durée. M. Jacquet, ingénieur en chef, a
prononcé sur sa tombe un discours qui a résumé une vie honorable,
austère, laborieuse, en termes dignes de l'orateur et du défunt.
    Le barreau de Lyon a perdu M. Caillau-Chouard, ancien bâton-
nier de l'ordre des avocats, ancien membre du Conseil municipal.
    L'Eglise, M .Magat, chanoine de la Primatiale, et M. l'abbé Flaehy,
aumĂ´nier en chef de l'HĂ´tel - Dieu , qui Ă  toutes les vertus du.
prêtre, joignait le savoir du bibliophile et de l'érudit et qui a laissé
une bibliothèque précieuse, fruit de longues et sévères économies.
M. Flaehy. né le 25 novembre 1803, à Saint-Martin-en-Haut, ordonné
prêtre en 1828, nommé le 9 mai 1835 aumônier à l'Hôtel-Dieu, est
décédé le 2 janvier présent mois.
    On sait que M. Chatigny a fixé à jamais ses traits dans une fresque
qui orne l'Ă©glise de l'HĂ´tel-Dieu.
    Un souvenir donné aux chers décédés de la cité, sortons du sentier
de la tristesse et abordons d'autres sujets.
    — M- le Dr Gayet a été nommé chirurgien titulairs de l'Hôtel-Dieu
en remplacement de M. Ollier, et M. Létiévant chirurgien major en
remplacement de M. Gayet. On voit que les grandes traditions de
notre célèbre hôpital ne sont pas près de se perdre.
   — Par décret du président de la République, M. Abel Sauzey a été
chargé de remplir les fonctions de vice-président du Conseil de pré-
fecture pendant l'année.
   — Un décret a nommé premier président de la Cour de Dijon.
M. Crépon, procureur général près la Cour de Lyon; Ht Crépon est
remplacĂ© Ă  Lyon par M. Robinet de GlĂ©ry, procuieur gĂ©nĂ©ral Ă