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                     LES URSULINES
    DE LA RUE DE LA VIEILLE-MONNAIE



      Quand on arrive au sommet de la rue Rozier, en face de
  l'église de Saint-Polycarpe, on remarque sur le mur de la
  maison, à gauche en montant, des débris de colonnes et de
 pilastres, qui supportaient des arcatures, dont on aperçoit
 encore quelques traces. Ces restes sont un souvenir de
 l'église des religieuses, connues sous le nom A'Ursulines de
 la rue de la Vieille-Monnaie. Avant de commencer l'his-
 toire locale de cet établissement monastique, je vais mettre
 au jour la légende de sainte Ursule (1), qui a donné son
nom aces religieuses, vouées h l'éducation des jeunes filles,
et j'emprunterai les détails suivants aux annales ecclesias-
 lici CÅ“saris Baronii, in epilomen redaeli, ab Henrieo
Spondano. 1622, t. 1, p. 513 (2).
     « L'an de Jésus-Christ, 383, Maxime, chef de l'armée de
la Grande-Bretagne, s'empara du pouvoir et fut proclamé em-
pereur par ses soldats. Il fit partir cette armée pour les
Gaules, et, bien reçu par les légions romaines, ennemiesde
l'empereur Gratien, il consolida sa nouvelle puissance. »
     « Etant donc passé dans les Gaules, il en chassa les
Armoricains et y établit ses Bretons ; d'où vient le nom de
Minor Brilannia donné a cette région conquise (3). Vou-



  « (1) On n'a rien de certain sur la sainte dont ces religieuses portent
« le nom. Il y a même des auteurs qui ont dit qu'il n'y avait jamais eu
« de sainte Ursule. « (I)ict. des ordres religieux. 1769.)
  (2) Baronius, ne en 1538, mort en 1608.
  (3)'Armoriqne, nom que portait dans l'antiquité la Bretagne actuelle