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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                            35

délégués ou plutôt aux arbitres (1) les terres qu'il avait
l'intention de livrer à l'archevêque (2). Il en donnait la
saisine aux arbitres, avec faculté de la transmettre à
l'archevêque, après estimation (3).
   Le même jour, l'archevêque, qui était venu à Paris
pour ces négociations, reçut la sentence arbitrale qui
fixait à 2,000 livres viennois de rente la valeur de ce
qu'il avait perdu en cédant au roi la juridiction. Le
roi avait ajouté (4) 500 livres viennois à la somme, ce
qui la portait à 2,500 livres. Pierre de Savoie accep-
tait en même temps les terres que lui désignaient les ar-
bitres (5), regrettant seulement qu'elles fussent aussi
disséminées (6). Le roi, pour l'apaiser, promettait dès


   (1) Arch. nat., Trésor des Ch., J. 267, n° 62, Fontainebleau, 27 dé-
cembre 1312. — Ménestr., pr. p. 55.
   (2) Ces terres sont, dans le bailliage de Màcon : Chàteauneuf et Bois-
Sainte-Marie ; plus la maison de Guichard de Marzé appelé « Aly ; » et
dans le bailliage de Sens : Charny et Château-Renard, plus le manoir de
Sully.
   Chàteauneuf et Bois-Sainte-Marie étaient deux prévôtés (E. Boutaric,
La France sous Philippe-le-Bel, p. 452) du bailliage de llâcon. Il s'y trou-
vait (au moins depuis 1301) deux châteaux royaux (V. Ménestr., pr.
p. XLVI et XLVII et aux Arch. nat., l'acte coté J . 5 0 1 , n° 6.) — Aly (ou
Alix) était dans le Lyonnais, près Anse. Charny, Château-Renard et Sully
(sur Loire) étaient situés entre Orléans, Sens et Joigny. (Sur ces noms
d'ailleurs, V. à la fin de ce travail, le dictionnaire ou la table des noms de
lieux.)
  (3) Le roi exceptait de l'estimation à faire Sully et Aly, maisons non
encore achetées « quas nundum acquisivimus... »
   (4) . . . De sua regali munificentia       (J. 267, r» 61.)
   (5) Arch. nat., Trésor des Ch., J. 267, n° 6 1 . — Ménestr., pr. p . 57.
— Bill, nat., Coll. Dupuy, vol. 518, f°.153 n° et s. — Paris, 27 décem-
bre 1312.
   (6) En choisissant des propriétés aussi éloignées les unes des autres, le
roi évitait de reconstituer à l'Église un pouvoir temporel inquiétant.