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INSCRIPTIONS ANTIQUES. 305 ques mots relatifs à l'amphithéâtre et à l'Autel ; mais avant de poursuivre, je dois peut-être prévenir que si d'un côté ma conviction, fondée sur les faits archéolo- giques, m'impose la tâche délicate de chercher à démon- trer que l'Autel de Rome et d'Auguste et son amphi- théâtre étaient situés sur la colline Saint-Sébastien, d'un autre côté je n'ai besoin, pour parvenir à cette démons- tration, d'apporter aucune contradiction à l'autorité de deux documents très-dignes de respect, la lettre aux chrétiens d'Asie conservée par Eusèbe et le passage de Grégoire de Tours où cet historien certifie que c'est à Ainay que les martyrs ont souffert; en d'autres termes, tout en revendiquant pour la colline Saint-Sébastien l'honneur d'avoir été l'emplacement de l'Autel de Rome et d'Auguste, je laisse intact à Ainay l'honneur beau- coup plus précieux d'avoir été le théâtre du martyre des chrétiens. Un peu au-dessus des Terreaux et des dépendances dont il vient d'être parlé, à mi-penchant de la colline Saint-Sébastien, était situé l'amphithéâtre des Très Pro- vinciae Galliae dans lequel se célébraient, l'on en a de- puis bientôt cinquante ans la preuve matérielle écrite sur la pierre, les jeux du culte de Rome et d'Auguste ; édifice construit exprès pour cette destination religieuse, et impropre par sa construction même, car il a été cons- taté qu'il était carrelé, à l'exhibition des spectacles ordi- naires des amphithéâtres, je veux dire les combats de gladiateurs et de bêtes, impropre, par conséquent, aux spectacles rappelés dans la lettre d'Eusèbe. Cet amphi- théâtre des trois Gaules ne doit en aucune manière être confondu avec celui qu'avait bien certainement la co-