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BIBLIOGRAPHIE. 407 pages rapides et bien conçues l'ensemble des idées qu'il s'est formé sur l'église et l'épiscopat depuis l'introduction du christianisme dans les Gaules jusqu'à la Révolution française. Puis, après une intelligente reproduction du pouillé du diocèse de Mâcon, il retrace, par ordre chrono- logique, les faits et gestes des prélats qui l'ont successi- vement gouverné. Il est rare peut-être de voir les origines d'un diocèse aussi sanctifiées que le furent celles;du siège de la vieille Matisco. Les onze premiers évêques qui s'y sont assis de 555 à l'année 698 ont tous eu la gloire de la canonisation et figurent au nombre des saints honorés par l'Église. Le plus illustre d'entre eux, saint Eusèbe, ressentit sous son épiscopat le contre-coup des bouleversements qui déso- lèrent la France lors de la lutte entre Frédégonde et Brunehaut, et eut l'honneur de voir se tenir dans sa ville le célèbre concile de 585, où furent agitées et résolues tant de questions importantes dans l'ordre politique et reli- gieux. Le cadre restreint dont nous disposons ici ne nous permet pas d'analyser en détail les différentes phases retracées par le narrateur. Bornons à regret notre tâche à mentionner les passages qui nous ont ie plus frappé dans cette intéressante lecture. Notons (page. 156), sous l'épiscopat d c D é l i u s , le bel épisode du martyre de saint Didier, qui donna son nom au village de Saint-Didier-sur-Chalaronne, et un peu plus loin celui qui fut l'origine de la fondation de Saint-Trivier- sur-Moignan, par le saint ermite Trivier. Nous trouvons aux pages 192 et suivantes, sous l'épis- copat de Domnole, un tableau saisissant de l'invasion des Sarrazins en France, du temps de Charles Martel. Ce flot barbare et destructeur dévasta particulièrement Mâcon et les contrées voisines. C'est un désastre lamentable et em- preint d'une sauvage poésie. Il est à regretter, cependant, que l'écrivain n'ait pas insisté sur les traits profoads et