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35t.) INSCRIPTIONS ANTIQUES. lonie de Lyon, mais construit chez elle, vraisemblable- ment sur la rive droite de la Saône, contre le penchant de la colline, dans lequel devaient pouvoir se donner les spectacles habituels des amphithéâtres et dans lequel aussi devaient assurément pouvoir exercer leur autorité les magistrats municipaux de Lyon et les magistrats pu- blics de la province. Très-près de l'amphithéâtre des Très Provinciae Galliae devait être, — et disons tout de suite, d'accord avec Juvénal, — était l'Autel lui-même. Sachant que les jeux, chez les anciens, étaient des cérémonies reli- gieuses , des rites religieux, personne ne voudrait sans doute soutenir celte proposition invraisemblable .que les jeux du culte de Rome et d'Auguste, la partie peut-être la plus essentielle des rites et des cérémonies de ce culte, se célébrassent loin de l'Autel et hors de vue de l'Autel. Chacun se souvient qu'en 1859, M. Mar- tin-Daussigoy, mon très-honorable collègue au Comité d'archéologie, découvrit, sur la colline Saint-Sébastien, au midi de l'amphithéâtre, au-dessus d'un massif rectan- gulaire en forme de terrasse et paraissant s'y relier, d'é- normes plaques de revêtement en marbre blanc, déco- rées d'ornements de très-grandes proportions^ l'excep- tion d'une seule qui est lisse et présente les deux lettres RO...... commencement d'une inscription monumentale en caractères de bronze doré de 38 centimètres de hau- teur. Je ferai remarquer que ces deux lettres ne peuvent pas avoir appartenu à un nom d'homme; d'une part très-peu de gentilicia commencent par ces lettres (1) et (1) Robilius, Rocius, Roccius, Rodius, Roetius, Rogius, Rogoniiis, Ro- monius, Romatius, Romilius, Roncius, Roscius, Rossius.