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NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE. 123 balcons, méritait un regard de la part des amateurs de la bonne architecture. Son charmant rez-de-chausséa avait eu l'honneur d'être reproduit dans l'ouvrage de M- P. Martin : Recherches sur les vieilles maisons de Lyon; mais depuis peu les vandales ont brisé à coups de marteau toutes ses moulures; ils ont remplacé cette belle ordonnance architecturale par de vulgaires et ab- surdes devantures en bois, et la porte d'entrée, en pierre de taille, a été peinte couleur d'acajou ! ! La maison qui avançait sur celle que je viens de signa- ler et qui a été récemment démolie, pourrait bien avoir appartenu à Jean Groîlier, le bibliophile, et à sa mère, veuve d'Estienne Groîlier, qui constituèrent, en 1842, au profit de l'Aumône générale, une rente de cinq livres tournois, hypothéquée sur une maison « sise devant le « portail de la Platière. » (R. de Cazenove, Recherches sur Jean Groîlier.) Ce portail devait être celui du prieuré ; car l'entrée de l'église se trouvait en face du débouché qui conduisait à la rue de la Pêcherie. Quant à la maison en question, je dois dire que son style rappelait plutôt la seconde que la première moitié du xvie siècle. L'élargissement de la place de la Platière, du côté de la Saône, n'était pas très-nécessaire, à cause du peu d'ac- tivité de la circulation. Tant qu'on n'aura pas recons- truit la maison qui fait l'angle du quai au midi, et dont le mur sans croisées est complètement dénudé, l'aspect de ce quartier aura plutôt perdu que gagné. En face, a l'angle du quai d'Orléans, on remarque un bâtiment qui a le cachet de beaucoup d'anciennes constructions lyonnaises, surmontées d'une vaste tour carrée, qui contient de petits logements d'ouvriers. A