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12G                         SAMUEL SORBIÈRE.

pour titre : Système de médecine galénique pour le soula-
gement de la mémoire. En 1642, il se rendit en Hollande, où,
sous le nom déguisé de GtUhberlus Higlandus , il publia
une Lettre, adressée a André Rivet, contre le Crucifragium
prodromi Riveliani qu'avait fait imprimer un sieur de la
Milletière. En 1G43, parut la traduction de l'Utopie de
Thomas Morus, qu'il avait faite à la prière du comte de Rhin-
grave, gouverneur de la ville de l'Ecluse, qui ne sachant
pas le latin, n'aurait pu lire cette allégorie que dans la tra-
duction surannée de Barthélémy Anneau, ou dans celle en-
core plus gothique de Jean le Blond, sieur deBranville (V.
    Le 12 décembre 1643, mourut, a Nîmes, Samuel Petit.
Le catalogue de sa bibliothèque fut imprimé en 1645, et l'on
y annonça qu'il fallait s'adresser à son neveu, M. Sorbière,
qui était préposé pour en négocier la vente (2). Sorbière,
que cette circonstance avait obligé de quitter la Hollande, y
retourna, en 1646, et il épousa, a La Haye, Judith Renaud,
fille de Daniel, qui était, comme lui, natif de Saint-Ambroix.
Il résolut alors de fixer sa résidence à Leyde (3), et de s'y
livrer à l'exercice de la médecine. Afin de se laire connaître
il fit imprimer en forme de letlre, un discours sceptique sur le
passage du chyle et sur le mouvement du cœur (Leyde, 1648^.
il publia aussi la traduction de deux ouvrages de Hobbes,


  (1) La Croix du Maine, 1,452, les Nouveaux Mémoires do l'abbé d'Arti-
gny, et les Nouveaux Mélanges de C. Bréghotdu Lut, p. 196.
    (2) Michault, de Dijon, dit à cette occasion que Sorbière s'est toujours
plaint si amèrement et si hautement de sa misère, qu'il n'est pas surpre-
nant qu'il ait fait servir ses talents et sa science aux nécessités de la vie,
et qu'il ait été souvent obligé d'y pourvoir par des moyens bas et tout-à-
fait indignes d'un vrai philosophe. Mélanges, t. I, p. 174.
    (3) Sorbière, dans une lettre à M. de la Marre, entre dans de curieux dé-
tails sur les relations qu'il eut à Leyde avec Saumaise. V. les Mélanges
cités dans la précédente note, p. 103, t. 1.