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SAMUEL SORBIÈRE. 127 Les Eléments philosophiques et le Corps politique (1). Sorbière, pour être agréable a son beau-père, qui avait quelque intérêt dans la Compagnie des Indes, publia, en 1649, sous le voile de l'anonyme, une Lettre d'un marchand du Brésil à un de ses amis d'Amsterdam ; il y donne quelques avis a Messieurs des Elats, il leur fait entrevoir combien il leur importe d'entretenir de bonnes relations avec une Com- pagnie dont le fonds était alors de 37 millions. L'inclination de Sorbière à changer continuellement de i^ésidence, l'ayant engagé à revenir en France, il obtint, par le crédit de ses amis, d'être nommé, en 1G5Q, principal du collège d'Orange. Ce fut en celte ville que , pour satisfaire aux désirs du comte de Dona, qui en était le gouverneur, il composa un Discours sur les vraies causes des derniers troubles de l'Angleterre. Ce Discours fut bientôt suivi d'une Lettre adressée à un gentilhomme français sur les desseins de Cromwel ; mais ce qui M fit alors le plus grand honneur, ce fut les observations auxquelles il se livra, depuis le 18 décembre 1652 jusqu'au 5 février suivant, sur une comète qui jetait l'effroi dans toute l'Europe. Ces observations ont été réunies avec celles de plusieurs autres savants dans l'Appendice du tome 4 de l'édition lyonnaise des Œuvres de Gassendi. Pendant l'automne de 1653, Sorbière, qui avait été nommé récemment directeur du collège d'Orange, s'était rendu à Vaîson pour soumettre à Joseph-Marie Suarès, évoque de cette ville (2), quelques inscriptions romaines nouvellement (1) Sorbière joignit à ce traité un discours apologétique de sa traduc- tion; trois ans auparavant, il avait donné une édition du texte, à la solli- citation de Gassendi et du P . Mersonne. (2) Voyez la Vie de Gassendi, par le P . Bougerel, p. 375, et la Lettre critique et historique sur cette vie, par un anonyme, analysée dans le Journal des Savants d'août 1739. Sorbière est beaucoup loue dans cette lettre que la biog. Ditlot attribue à l'article GASSENDI.