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SAMUEL SORBIERE DANS SES RAPPORTS AVEC LYON. Aujourd'hui tout à fait oublié, Samuel Sorbiere a joui, de son vivant, d'une certaine renommée dans la république des lettres , où , grâce à son érudition , non moins qu'à son affabilité, il eut des relations avec les hommes les plus célèbres de son temps. Il naquit à Saint-Ambroix , petite ville du diocèse d'Uzès, îe 17 novembre 1615 (1) de parents protestants. Son père, Etienne Sorbiere, était un honnête bourgeois qui vivait de ses rentes; et Louise Petit, sa mère, était sœur de Samuel Petit, ministre du saint Evangile a Nîmes. Orphelin en très-bas âge, Sorbiere fut élevé dans la maison de son oncle, qui prit autant de soin de son éducation que s'il eût été son propre fils. En 1630, il l'envoya à Paris, où, ayant conçu du dégoût pour l'étude de la théologie, il s'appliqua sérieusement à celle de la médecine. Ses progrès furent si rapides qu'on lui fit l'honneur d'imprimer sur une grande feuille in piano, la méthode qu'il avait composée à son usage, et qui avait (1) Cette date, sur laquelle on peut voirChaufepie', lettre P . , p. 120, est celle que donne Grarerol dans un mémoire en tête de Sorbierana. J'ai re- produit la majeure partie des faits contenue dans ce mémoire, et je les ai complétés à l'aide surtout de la Bibliographie de M. Barjavel. Sorbiere a été omis dans la bibliographie médicale de Panckoucke, où pourtant i! avait droit de trouver une place.